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09/01/2019

Souvenirs, souvenirs.

Ma grand'mère, la mère de ma mère, tenait un café près de l'hôpital Saint-Antoine.
Ce n'était pas un café genre "Café de la Paix".
Non, c'était un "café d'ouvriers" où les ébénistes du coin venaient déjeuner.

Je trouve qu'ils avaient de la chance car ma grand'mère cuisinait divinement bien.
Le Goût se rappelle avec nostalgie un rôti de veau aux oignons grelots.
Ma grand' mère avait aussi un mari qui n'était pas mon grand père.
Il était d'une pingrerie telle que le père Grandet serait passé pour prodigue...
Ce mari ne nous aimait pas et nous le lui rendions bien.
Quelquefois, le dimanche lorsque le café était fermé, je venais voir ma tante.
Elle avait treize ans de plus que moi mais nous étions toutes deux très jeunes encore.
Nous jouions à la marelle dans le café, et surtout, on fouillait "la caisse à bouchons".

Le vieux grigou laissait toujours tomber des pièces dans cette caisse alors on s'installait tranquillement, sans risque d'être surprises car l'appartement était à l'étage et il fallait passer par la cour.

On se partageait nos trouvailles.
Je me rappelle que dans mon esprit le café de ma grand'mère était immense.
Un jour pourtant, avec le Goût, je suis allée à la chasse aux souvenirs.
Il n'y avait plus là-bas de boulangerie, plus vraiment d'ébénistes et le café était un tout petit café.
Il était fermé en plus...

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