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09/08/2018

Enfin, il a plu.

Cette nuit, j'ai entendu tomber la pluie avec le même bonheur que je l'entendais tomber à Tel-Aviv.

A Tel-Aviv, tôt le matin, il fait déjà chaud.
Le Goût part travailler et moi, je pars à "l'Oulpan".

Je traverse Gan Meir, le jardin à côté de chez moi, et j'arrive à l'endroit où je vais passer quatre heures avec une petite récréation.

Je prends des cours intensifs d'hébreu, avec des Russes et des Américains qui connaissent déjà la langue, une Suisse, une Allemande et une seule Française, moi...

J'écris de gauche à droite et je répète :"Ani gara be Tel-Aviv" et "ani mi Tsarfat".

Il fait chaud, pas de clim, la récré arrive enfin.

Certains mangent et partagent avec les chats errants qui, comme toujours, squattent les endroits où ils sont nourris.

Les premiers jours, on n'ose pas quitter la cour.
On se comporte comme des gamins à la rentrée des classes.

Et puis, je traverse la rue, je m'installe en terrasse et je bois un café.
Je maudis Ran, le patron du Goût, qui a eu cette idée de me faire apprendre l'hébreu pour m'occuper.

Je retourne bredouiller "Ani chota" d'ailleurs ça tombe bien, j'ai soif.

Enfin, il est treize heures, l'heure de la sortie, je vais déjeuner avec le Goût.

Je sais dire bonjour.
Surtout ne pas utiliser "bonjour", on passe pour un touriste.
Pareil pour "merci".
Même absence d'usages et de civilités.
D'ailleurs, sauf à passer pour un snob étranger, il est recommandé de ne jamais dire dans un café "efchar lekabel espresso be va kacha ?" -"pourrais-je avoir un café s'il vous plaît  ?".
L'autochtone jette plutôt d'un air pressé "ani rotsa café, k'cha !" soit "je veux un café, 'rci ! "

Tel-Avi, Oulpan, matinée, chaleur