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30/01/2023

Devoir de Lakevio du Goût N°151

Devoir de Lakevio du Goût_151.jpg

Cette toile d’Adela Burdujanu montre l’allée d’un parc un jour de printemps.
Ce doit être l’approche du printemps qui me dit que cette toile ferait un chouette « Devoir de Lakevio du Goût ».
C’est du moins ce qui m’a poussé à vous le proposer.
Nous avons tous, j’en suis sûr, quelque chose à dire sur la fin de l’hiver ou les premiers soleils « efficaces ».
Nous avons tous un jardin ou un parc préféré, celui qui nous a vus, assis si ce n’est « avachis » sur une chaise.
Nous avons alors, soit un livre sur les cuisses, soit, comme disait Lakevio « L’œil balayant ».
Le regard attaché à un texte ou à l’affût d’un spectacle intéressant ou attendrissant.
Je le sais, vous avez toutes et tous quelque chose à dire sur une allée de parc à l’orée du printemps.
Alors à lundi, lectrices chéries et trop rares lecteurs chéris…

Le Goût me fait retomber en enfance.
Je sors de l'école, j'ai encore mon cartable qui pèse une tonne.
Je ne suis pas seule.
Je suis avec une tribu de petites filles qui va annexer "la colline aux billes" du square des Batignolles.
Ma mère ne va pas s'inquièter car une "vieille" assise sur un banc va forcément prévenir ma grand'mère, qui se chargera de prévenir ma mère de tout ce que je fais, de qui me parle, à qui je parle.
Oui, lorsqu'on est jeune, tout le monde est vieux sauf les copines.

Ma poche est pleine de billes.
J'aime particulièrement les grosses colorées, les "calots", et je ne suis pas la seule. Je sais que je vais revenir la poche beaucoup plus légère car je ne suis pas très douée.
Je n'ai ni frère, ni cousin pour m'apprendre.
J'ai deux soeurs et une cousine, c'est tout.
C'est peu pour apprendre à jouer aux billes...

La colline nous appartient, nous faisons du bruit, nous nous traitons de tricheuses, on veut récupérer nos "calots".
Pusi le soir tombe et il faut rentrer...

Aujourd'hui, lorsque je vais au square des Batignolles, je n'ai plus de billes mais un livre.
La colline aux billes n'existe plus, on y a planté un kiosque, une mauvaise imitation de gloriette.
Dans les allées, je ne vois que des nounous et des bébés...