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31/10/2016

L'élégance des veuves

Jeu Lakevio, noir, soleil
L'une a perdu sa grand'tante, l'autre son vieux mari.
Un barbon de trente ans son ainé...

Elles se retrouvent au Luxembourg.
Il fait beau.
La jeune veuve a de la chance, elle n'a pas d'enfant.
Il lui serait autrement plus difficile d'épouser enfin le beau Victor, évincé par ses parents parce que moins riche que le barbon.

Elles sont privées de bal.
L'une par la mort d'une vieille tante qu'elle n'aimait pas et dont la moustache lui piquait les joues.
L'autre par la mort d'un homme qu'elle n'aimait pas et qui lui faisait subir "le devoir conjugal".
Elle en a eu des migraines la pauvrette.
Elle en a eu, des "périodes" qui duraient trois semaines...

Elles sont heureuses de se retrouver sans obligation.
Le deuil a parfois des avantages, elles papotent, elles cancanent, elles se moquent du nez de la Polignac, de la religiosité de Mademoiselle de Beauregard, trop laide pour trouver un mari et qui s'est entichée du curé de la paroisse de Saint Germain.

Le deuil est parfois confortable, le noir leur va si bien.

Aucun gandin n'ose venir les importuner, elles les regardent du coin de l'œil.

C'est bien de retrouver l'insouciance de leur jeunesse par la grâce de convenances qui vont bientôt disparaître.