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30/04/2018

Le tableau.

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Mais quelle idée d'aller aux Puces ! Je n'ai jamais aimé ce coin.
Je n'aurais jamais pensé y retourner si une de mes amies n'avait pas eu, pendant un petit moment, un stand dans le coin des antiquaires.

Nous avions en commun une jeunesse difficile.
Tel-Aviv et d'autres choses qui n'ont pas leur place ici.

Je suis allée avec elle au "marché aux voleurs" sous le périphérique.
On y trouve de tout, des chaussures, des petits meubles, des pneus et même des œuvres volées dans les musées de province.

Je suis tombée en arrêt devant cette croûte.
Mon amie ne comprit pas mon emballement quand je me suis retrouvée l'heureuse propriétaire de ce tableau, vaguement enveloppé dans du papier journal.

Je regrettais déjà cet achat que je n'aimais pas vraiment.
Il me faisait penser à mon père, il matérialisait cette haine du Soviétique.
Haine qu'il a traînée toute sa vie, depuis l'arrivée des Russes dans son camp pour le "libérer".

De retour au stand de mon amie, cette dernière à consulté le "Bénézit", cette bible des antiquaires, par acquit de conscience.

"Mon" tableau y était répertorié.
Hélas comme oeuvre volée.
Il avait été dérobé dans un petit musée.
Il a fallu le signaler et le rendre.

Je suis rentrée heureuse.
Je n'avais plus pensé à ce tableau jusqu'à aujourd'hui.