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17/04/2023

Devoir de Lakevio du Goût No 160

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Mes chéris, ce devoir est le dernier que je vous propose.
Je vous aurai proposé cent-soixante devoirs !
Pensez que je me suis mis dans l’idée de vous soumettre le premier de ces devoirs le 9 juillet 2019 quand Lakevio en a abandonné l’idée.
Le sujet de ce dernier devoir est triste.
D’abord parce qu’il est question de la mort de quelqu’un évidemment.
Mais surtout parce que c’est la mort d’un symbole.
La dame que vous voyez sur la photo est retournée « ad patres » hier, dans un silence quasi général.
Celle qui remplit, involontairement j’en suis sûr, les rêves de tous les ados des années soixante a tiré sa révérence.
Si vous racontiez ce que vous auriez dit de cette dame lors de la dernière cérémonie à laquelle est assistera…

La première fois que j'ai vu une mini jupe, c'était à Londres, j'étais partie avec mon amie d'enfance, en hiver, à l'époque c'était moins cher.
Nous avions pris le ferry, le ferry nous a secouées, nous avions la nausée et nous préférions recevoir des paquets d'eau que de rentrer dans cette salle où tout le monde était malade.

Il faisait froid à Londres, c'était l'époque où les pubs ouvraient tard et où les femmes n'étaient pas vraiment les bienvenues.
Je portais un manteau style "il était une fois dans l'Ouest", j'étais gelée.
J'ai vu là vos premières jupes, Madame...
Elles étaient courtes, ce qui ne m'a pas choqué.
En revanche j'ai pensé que les Anglaises n'étaient pas frileuses avec leurs petites, très petites jupes, sans collant et leurs ballerines aux pieds.

Le printemps suivant, je vous rendais hommage, Madame.
J'avais adopté vos petites jupes, j'avais aussi adopté le panty, la pudeur était sauve.

Vous avez libéré les femmes Madame !
Aujourd'hui, les petites jupes sont de retour mais les corsets sont dans la tête...

11/04/2023

Devoir de Lakevio du Goût No158

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J’ignorais totalement l’existence de Jean Despujols jusqu’à ce que j’apprenne qu’il avait peint en 1925 cinq fresques pour décorer un restaurant d’une rue voisine.
Le sujet du devoir m’ayant tracassé jusqu’à ce matin, je suis allé chercher quelque chose qui rappelle les poissons.
Je vous rappelle que Pâques est, avec l’histoire d’une résurrection, ouvre l’ère des Poissons.
Or, chez moi, « poissons » est intimement lié à « Partie de pêche ».
Ce qui serait chouette, c’est que le devoir commençât par ce « Noli me tangere » qui me fait rire depuis que j’ai appris de quoi il s’agissait et plus encore depuis que j’ai fait du latin…
Je dis ça parce que me revient à l’instant la « Madeleine pénitente » du Titien à qui pas un homme sensé, fût il vêtu d’un linceul, n’aurait dit « Noli me tangere ».
Quant à finir ce devoir, il serait parfait s’il était clos par « J’aimerais être à qui le destin réserve vos secrets. »
Pour les participants qui ont échappé au « Morisset et Thévenot », « Noli me tangere »  signifie « Ne me touche pas » et la dernière phrase est de Mr Mallarmé dont j’aime beaucoup les poèmes.
Alors, « à lundi, si le cœur vous en dit » comme se clôt une émission célèbre depuis 1958.

« Noli me tangere »
C’est exactement ça !
Que personne ne me touche !
Si vous aviez vu ce restaurant « qui se la pète » alors qu’en fait ses murs sont ornés des plus beaux, si l’on peut dire, spécimens de « L’Art fasciste » !
Si le serveur approche de trop près, je le gifle !
Déjà son œil vaguement méprisant, celui du « type qui sait » me tape sur les nerfs.
Encore un qui va me dire, sous prétexte que je ne suis pas une gamine, que je suis en jean et qu’en plus j’ai l’air de m’en foutre gravissime, « alors ma p’tite dame ? Où que j’vous mets ? »
Il a l’air qui va bien avec la décoration du restaurant.
L’œil bleu et vif, le cheveux en brosse, une gueule de petite frappe, le genre à vous faire le portefeuille en vous servant…
Heureusement qu’un autre homme est entré dans le restaurant.
Plus intéressant celui-là.
Il avait « une gueule » comme on dit, « une gueule » comme en cherchent les réalisateurs.
La petite frappe l’a placé à la table à côté.
L’homme s’est assis, a regardé les tableaux et a écarquillé les yeux.
- Ah ! Vous aussi ça vous chiffonne ?
- Ça fait plus que me chiffonner… Si je ne savais pas que ça avait été peint avant 1933, je serais ressorti illico !
Il n’était pas mal du tout, cet homme-là…
En plus il semblait vraiment intéressant et nous avons échangé nos points de vue.
Je n’étais pas du genre aventurière mais je l’aurais suivi sans hésitation quand, après s’être assis face à moi, alors que nous attendions les cafés, il me dit « j’aimerais être à qui le destin réserve vos secrets… »

03/04/2023

Devoir de Lakevio du Goût No 158

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Chaque fois que je passe sur la place de l’Étoile, je regarde l’Arc de Triomphe.
Chaque fois je me perds en conjectures devant les bas-reliefs qui en ornent les quatre piliers.
Mais vous ?
Qu’y voyez-vous ?
À quoi songez-vous ?
Pensez-vous à la bataille d’Austerlitz ou à « la pelle du 18 juin » que « le Petit Tondu » ramassa en 1815 ?
J’espère en savoir plus lundi…

Chaque fois que je faisais le tour de l'Arc de triomphe en voiture, je fermais les yeux, j'avais peur, c'est le seul endroit de Paris où si vous avez un accrochage, les deux conducteurs sont responsables à 50%.

Je suis parisienne et j'aime ma ville.
Enfin je l'aime presque tous les jours mais je n'ai jamais été attirée par l'Arc de Triomphe.

Je l'ai vu de loin emballé.
Je n'aime plus l'avenue des Champs Elysées.
Ce n'est plus la plus belle avenue du monde, c'est devenu l'avenue de la "malbouffe".

Alors, vous pensez bien que je vois rien de particulièrement passionnant à ce monument.