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06/06/2022

Devoir de Lakevio du Goût N°126

Devoir de Lakevio du Goût_126.jpg

Devoir de Lakevio du goût No 126
Cette toile de Vettriano me fait irrésistiblement penser à Baudelaire.
Je verrais bien un devoir qui commence par :
« 
Je logeais dans la maison du principal, et j'avais obtenu, dès mon arrivée, la faveur d'une chambre particulière »

Et qui finirait par :
« Néanmoins un moment de réflexion me décida à attendre la fin de l'aventure. »
Ça, ce serait chouette…

Je logeais dans la maison du principal, et j'avais obtenu, dès mon arrivée, la faveur d'une chambre particulière.

Ce n'était pas suffisant.
Je n'aimais pas enseigner.
Plus exactement, c'est justement parce que j'aimais enseigner que je n'étais pas heureux.
D'année en année, les professeurs et les élèves étaient traités comme des pions.
Il nous fallait obéir à des hommes politiques dont les enfants étaient des adultes qui n'avaient pas fréquenté l'école publique...

Je ne fréquentais pas les autres professeurs.
Ils voulaient travailler petitement, avoir un emploi du temps qui leur convenait et, comme les élèves, attendaient les vacances.

Je fumais, je réfléchissais, je me sentais bien seul.
Certains gamins aimaient ma façon d'enseigner mais je voulais les toucher tous, je voulais arrêter de me torturer, je voulais devenir comme les autres profs.
Je pensais de plus en plus abandonner mon métier.
Néanmoins un moment de réflexion me décida à attendre la fin de l'aventure...