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22/01/2021

Paris.

Il nous arrive d'oublier la rue des Abbesses et d'aller rue de Lévis.

paris,couvre feu,pluie

La rue de Lévis, c'est ma rue depuis toujours.
Je suis allée en classe avec la plupart des filles des commerçants de cette rue.
Si j'en croise une, je suis sûre de ne pas la reconnaître.

Nous y avons nos habitudes.
Peut être devrais-je écrire "nous y avions" nos habitudes.
Hélas, notre café est fermé, comme les autres, et nous ne pouvons plus nous installer et regarder passer le passant qui passe.
Nous ne pouvons plus gloser sur certaines sexagénaires qui de dos ont une petite quarantaine et de face une figure à faire peur.

Je peux juste aller au Monoprix avec ses deux entrées, me ravitailler en eau d'Avène.

Mais surtout, lorsque je vais là bas, je fais une cure de Jouvence.
Je n'ai plus de famille dans le coin.
Ma dernière famille, une tante du côté de mon père, une authentique mauvaise, a rejoint ses aïeux.
Je ne la voyais pas mais j'aimais en passant voir son nom sur l'interphone.
Le temps avait passé pour elle aussi, ses commerçants avaient disparu.
Elle s'était alors trouvée coincée entre un boucher casher et un traiteur casher.
Alors qu'elle refusait de me parler de "nos origines" !