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08/12/2019

Paris sur grève.

Elle couvait depuis longtemps cette grève.
Celle de l'hôpital ne m'étonne pas plus que ça, je suis même surprise qu'elle n'ait pas eu lieu avant.
J'avoue que je ne pensais pas qu'un jour j'aurais plus peur de me retrouver à l'hôpital qu'être malade.

Je connais bien les urgences pour avoir beaucoup pratiqué avec le Goût à une période de sa vie difficile et douloureuse.
Je me souviens de lui, attendu à neuf heures du matin, censément "comme un VIP".
Enfin examiné à vingt et une heures.
Comme accompagnante, j'ai vu les médecins courir, un professeur supplier pour qu'on donne une chambre à une de ses patientes en récidive de cancer.
Vous comprendrez bien que je soutiens leur mouvement.

Je soutiens aussi les profs qui vont de réforme en réforme.
Aujourd'hui, il est difficile de voir un panneau sans faute, quand ce n'est d'orthographe, c'est de syntaxe.
Chaque ministre à une idée d'une année sur l'autre.
Et les gamins sont les dindons de la farce de chaque idée.
À se demander si la seule idée réelle n'est pas d'effacer l'idée du ministre précédent...
Je n'étais pas partie pour vous parler de cette grève mais de notre promenade d'hier.
Une promenade, à pied, pour essayer de trouver des bricoles pour Noël.
Je suis incapable de me décider rapidement.
Ce n'est pas grave, je suis retraitée, une retraitée qui a payé, en trouvant ça normal.
Nous avons payé pour deux générations précédentes qui n'avaient pas cotisé.
Pour qu'elle ait une bonne éducation, nous avons payé pour la génération suivante.
Génération qui nous reproche aujourd'hui notre somptueuse retraite.
S'ils connaissaient ma somptueuse retraite de libraire...
Elle m'est d'ailleurs reprochée par certains qui ne réalisent pas que si leurs parents mangent, c'est grâce à un truc qui s'appelle la solidarité nationale.

Sinon j'ai vu que les "usagers pris en otage" avaient bonne mine.
Ils avaient le sourire et les petits commerçants, qui n'ont plus l'habitude de voir autant de monde dans leur coin un samedi, avaient l'air plutôt satisfait.

Je n'ai rien trouvé mais je trouverai.
J'ai presque regretté l'époque où je marchais pour aller travailler les jours de grève.

Il est devenu bien fragile l'usager d'aujourd'hui car gamine, pendant les jours de grève, nous n'avions ni gaz, ni électricité, et nous sommes encore là.
L'usager d'aujourd'hui serait-il devenu, bien que plus jeune, un "usagé" ?

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C'était hier, à la mairie du XVIIème.
Vous remarquerez, tout en haut de la pyramide, le gamin qui paiera la retraite de ceux qui nous reprochent la nôtre aujourd'hui...