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06/05/2019

Le bar du bout du monde

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Je vous invite en poésie, grâce à Pierre et Guillaume.

 1) Commencez votre texte par les vers suivants :

"Les lampes s'éteignaient derrière les rideaux

Il ne faut pas aller trop vite

Crainte de tout casser en faisant trop de bruit."

C'est Pierre qui le dit, Sur la pointe des pieds, aux Sources du vent...

2) Terminez par ce vers de Guillaume :

"Mon verre s'est brisé comme un éclat de rire"

Expérience menée lors d'une Nuit rhénane noyée dans les Alcools...

Entre les deux... casez ce que la nuit vous confie. En vers ou en prose, vous verrez bien ! 

Les lampes s'éteignaient derrière les rideaux
Il ne faut pas aller trop vite
Crainte de tout casser en faisant trop de bruit.

Pierre, justement, avait tendance à réciter des vers lorsqu'il avait trop bu et qu'il voulait mettre une jolie femme dans son lit.

La jeune femme en question n'avait pas trop bu.
Son travail justement était de faire boire les clients, de rester sobre et éventuellement de conduire le monsieur dans son lit.
En général, elle n'avait pas besoin de consommer, le client s'endormait rapidement.

Au matin, il ne se souvenait de rien.
Même pas de la somme qu'il avait déboursée...
Il se dépêchait de partir.
En général il devait prendre un avion pour retourner chez lui et faire son rapport sur les clients qu'il avait rencontrés.
Pierre tenait bien l'alcool.
Il voulait consommer mais l'abus coupe bien des élans...

Il sombra dans un sommeil comateux et avant de sombrer eut tout juste le temps de réciter "Mon verre s'est brisé comme un éclat de rire".

 

Commentaires

Je vois que toi aussi tu as été saisie par l'allure de la dame...

Écrit par : le-gout-des-autres | 06/05/2019

Chez Le Goût, la poésie coupée dans son élan.
Chez toi, la réalité !

Je vous ai retrouvés !

Écrit par : Sophie | 06/05/2019

Impeccable! Toi et le GOut avaient eu la même vision de la dame!

Écrit par : Emiliacelina | 06/05/2019

Une histoire on ne peut pas plus vraisemblable. Encore quand ils s'endorment tout chauds sur le rôti c'est à demi mal du moment qu'ils ont consommé et payé ce qu'ils n'ont pas bu !

Écrit par : delia | 06/05/2019

si seulement tous s'endormaient avant de consommer...
Scene pathétique mais réaliste et bien relatée. Merci, Heure Bleue.

Écrit par : lakevio | 06/05/2019

C'est effectivement l'impression que donne ce tableau, une dame en train d'attendre le client...J'ai toujours aimé les hommes des années 40, 50 avec des chapeaux. Malheureusement, mon mari n'a pas une tête à chapeau. Non, pas non plus une tête à claque. Je ne vais tout de même pas lui faire ça le jour de son annif. Ce soir, qui lui souhaitera son annif ? Fille, fils (au pluriel) !!!! that's the question que je sortirai du chapeau ou non demain.

Écrit par : julie | 06/05/2019

une des nombreuses choses qui ne me vont pas dans ce tableau, c'est qu'il a gardé son chapeau sur la tête, ce malappris ;-)

Écrit par : Adrienne | 06/05/2019

C'est glauque !

Écrit par : Praline | 06/05/2019

Hihi j'aime bien le commentaire d'Adrienne.
C'est bien expédié... J'aime bien ta plume sobre et efficace. Avec juste ce qu'il faut de piquant :-)

Écrit par : Pivoine | 07/05/2019

Bien décrit !

Écrit par : ang/col | 08/05/2019

Toi aussi tu as imaginé un homme qui récite des vers et une femme aux moeurs ambigus... J'ai bien aimé !

Écrit par : Gwen | 09/05/2019

Les commentaires sont fermés.