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01/04/2006

Laissées-pour-compte

Pour se battre, il faut un ennemi, pas de problème, celui qui est dans nos murs, ou plutôt dans le rein de l'homme est connu et l'homme n'est pas le seul à se battre contre ce fléau des temps modernes, même si on a trouvé des momies qui avaient le cancer.

Mais pour se battre, il faut de l'aide et c'est la que le bât blesse. Hier, l'homme attendait un appel de la secrétaire du chirurgien qui doit l'opérer, pour connaître la date et l'heure de ses RV avec les anesthésistes et autres fauteurs d'examens complèmentaires.

Cette dame, certainement surchargée de travail n'appelle pas, dans l'après midi, l'homme se décide à appeler, au départ, il est toujours charmant, il prend, ce que j'appelle "sa voix d'hôtesse de l'air" et s'entend répondre :

"Monsieur, le chirurgien s'est bien avancé, vous n'êtes pas tout seul, je vous rappelerai en temps utile, les opérations sont programmées plusieurs mois à l'avance !".

Autant le personnel soignant, à de rares exceptions près est d'une efficacité et d'une gentillesse sans faille, autant le personnel administratif se prend pour Dieu.

Nous savons que l'homme n'est pas seul à avoir un cancer, il ne faisait que répèter les mots du chirurgien qui souhaite l'opérer dans les meilleurs délais, simplement pour lui éviter le traumatisme d'un nouveau rincage de rein ( rien d'agréable, je vous le confirme).

Alors toi, la pétasse qui a répondu au téléphone, ne compte pas sur moi pour te plaindre lorsque tu l'auras ton cancer.

D'ailleurs, je ne sais pas si vous l'avez remarqué mais chaque fois qu'un médecin ou un journaliste tombe malade, lorsqu'il est guéri, il "écrit" un livre pour dénoncer la façon dont il a été traité, et pourtant, je suis sûre qu'il n'a pas reçu le même accueil que le citoyen lambda !

Commentaires

avec ton talent d'écriture, tu vas pouvoir nous faire un beau livre !!courage à l'homme, mais il faut qu'il rappelle dès lundi !

Écrit par : eric | 01/04/2006

Heure bleu ce que tu dis est un vrai soucis. Infirmier moi même je me suis rendu compte que malheureusement, quand on "traite" la même pathologie tous les jours, on entre dans des routines pourries et on perd de vue le patient (quoi un cancer? ben oui tout le monde a un cancer ici!)
Je ne dis pas ça pour excuser qui que ce soit. Juste quelques mots pour te conseiller de ne pas hésiter a "reveiller" (gentillement hein) les gens, sinon on ronronne.

De ma longue expérience en hopital une seule conclusion: seuls les plus raleurs sont les mieux servis.

C'est un peu pourri mais il faut le savoir.

;)))

Vraiment bon courage

yann

Écrit par : yann | 01/04/2006

mis à part ce pb administratif, je serais tenté de dire que c'est dans la région parisienne qu'existent les meilleures structures pour soigner ce type de maladie.
on y vient du monde entier.

Écrit par : cacochyme | 01/04/2006

Je crois en effet qu'il faut insister! Courage! Amitiés

Écrit par : Africa_Delice | 01/04/2006

Je me suis souvent demandé ce que ça peut bien leur coûter de dire la même chose en étant plus aimable….si quelqu’un a une réponse je suis prenante ! Encore le "pouvoir" qui monte à la tête?

Écrit par : onditque | 01/04/2006

Comme dit yann, insistez ! Gentillement, mais insistez. Et le médecin traitant ne peux pas intervenir? Bises et amitiés à l'homme !

Écrit par : patriarch | 01/04/2006

Quelle perte d'énergie d'avoir à se battre pour le suivi alors que l'on en a besoin pour lutter contre la maladie. Vivre en permanence avec la maladie fait perdre la notion d'urgence ressentie par les malades. Ce n'est pas une excuse. Ne vous laissez pas faire.

Écrit par : Phelycitee | 01/04/2006

tu veux nous dire que la date de l'opération n'est même pas encore fixée ?????
.... incroyable !

Écrit par : Lulu | 01/04/2006

Courage, vous deux... Il faut continuer à se battre, même si parfois, vous allez être découragés. Je pense bien à vous...

Écrit par : Septentria | 01/04/2006

Une fille de mon entourage professionnel m'a toujours dit son regret de ne pas avoir été dans le milieu médical...et moi ma joie de ne pas l'y avoir rencontrée. Maintenant l'ampathie ne règle pas tout non plus et tu le sais mais dans tous ces dédales administratifs je peux comprendre ce que tu ressens.
Je ne sais quoi dire H-B de cette 'nouvelle' mais je peux dire que ce n'est pas parce que l'annonce est faite que tout est fini ou va finir, crois-moi !
J'avais lu sur un autre post ...Val de Grace...je peux aussi te dire qu'on veut des fois en sortir pour retourner dans le public, ça aussi, crois-moi !

Écrit par : Jehanne | 01/04/2006

...et dire aussi que je ne souhaite à personne un quelconque cancer ou autre fléau parce que le mal que ressente les autres ne nous apaisent pas. Maintenant je suis persuadée que d'une façon ou d'une autre, un jour les 'choses' se paient -maigres consolations me diras tu ?-

Écrit par : Jehanne | 01/04/2006

J'ai lu la nouvelle hier et encore ce matin je ne trouve pas les mots... Comme les autres, je pense qu'il faut insister et ne pas se laisser faire. Mais je sens que vous ne laissez pas abattre et c'est important. Courage à tous les deux!

Écrit par : ange-etrange | 01/04/2006

Le genre de situation qui soit vous abat complètement soit vous donne envie d'aller tout casser ! Mais apparemment dans ce service l'administration a le pouvoir !
Il va falloir leur casser les pieds très régulièrement...

Écrit par : Elvire | 01/04/2006

J'ai une amie au boulot dont le père a un cancer et 2 ou 3 autres ennuis. Elle me raconte souvent leurs déboires dans les hôpitaux. Cela confirme tout à fait ce que tu écris. Nous étions relativement en avance auparavant, et nous avons perdu toute cette qualité de service.

Écrit par : Simorgh | 01/04/2006

il faut insister, tout le temps, fermement, rappeler, et rappeler encore. Pour faire changer d'hôpital à ma mère (dans celui-là on l'achevait peu à peu), ma soeur et moi avons fait un véritable siège, on se relayait, on ne les a pas lâchés. Ils en ont eu tellement marre de nous qu'ils ont cédé.

Écrit par : lili | 01/04/2006

Ici, un mot d'ordre est devenu ma devise : "c'est la roue qui grince qu'on huile".

Le manque d'intelligence et de compassion qui ont gangréné cette opératrice (standardiste) au téléphone, ne lui donne pas de belles lettres de noblesse. J'espère que vous pouvez passer outre (et votre colère ici), et continuer d'insister, parler à quelqu'un d'autre, et essayer de mettre à distance l'émotion, jusqu'à obtenir gain de cause, sans se laisser démonter par cette épreuve.

Puisse toute votre énergie être conservée pour le combat contre l'ennemi identifié.

Écrit par : Otir | 01/04/2006

"De ma longue expérience en hopital une seule conclusion: seuls les plus raleurs sont les mieux servis."... Et bien Heure Bleue, il ne te reste plus qu'à apprendre à râler... sourire

Écrit par : Féerisette | 01/04/2006

Je ne sais pas si le mail est bienvenu alors je passe pour dire que je suis là si besoin...

Écrit par : onditque | 01/04/2006

Que ce dimanche, vous soit aussi bon que possible. Bises et amitiés à l'homme .

Écrit par : patriarch | 02/04/2006

;-)

Écrit par : mathy | 02/04/2006

pensées vers vous.

Écrit par : cile | 02/04/2006

suis de l'avis de yann frat, moi aussi
en insistant fermement, on arrive quelquefois a déstabiliser les plus revêches
dommage pour les timides et les tendres...

Écrit par : tarmine | 02/04/2006

Bises et amitiés :*

Écrit par : patriarch | 03/04/2006

Au titre des bouquins écrits par les célébrités hospitalisées, celui de JM Silvestre me parait épique. Ce grand chantre du libéralisme se plait à admettre que s'il avait été en Angleterre, il serait mort faute de moyens...

Écrit par : charivari | 03/04/2006

Et bien quand vous aurez fini d'écrire votre livre tous les 2, n'oubliez pas de le dédicacer à cette si charmante et humaine personne.... ;-)

Écrit par : baba | 03/04/2006

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