07/03/2006
Felix epoux X
maintenant que la tension est un peu retombée, qu'il ne reste plus qu'à attendre le verdict (c'est pas le plus facile), j'en profite pour remercier celle qui dans son mail (que j'ai lu entièrement à l'homme) a su le rassurer !
Je vais vous raconter une partie de ma journée de vendredi, je vous passe mes appels téléphoniques divers et variés, n'aboutissant à rien, puis ma décision de l'emmener en taxi aux urgences de l'hôpital pas très loin de chez moi.
L'homme souffrait, c'était manifeste, les formalités administratives ont été rapides et sa prise en charge, pour soulager la douleur, immédiate.
On lui a donc donné au début un analgésique puissant en perfusion qui n'a rien fait, l'interne très rapidement est revenu le voir, lui a demandé de noter sa douleur sur une échelle de 10, l'homme aurait bien répondu 11 et il a été décidé très rapidement de le passer sous morphine.
Que ceux qui pensent : "Quel pied !" quittent les lieux ! Je ne comprends même pas que certains payent des sommes folles pour ça, la morphine soulage la douleur mais ça vous change un homme. Comme il devait passer certains examens, l'interne, toujours aussi gentil me conseille de rentrer chez moi, de préparer quelques affaires car, même dans un autre hôpital, l'homme ne passera pas la nuit chez lui, il me promet de me téléphoner lorsque les examens seront terminés, ce qu'il a fait malgré sa charge de travail.
Entre temps, mon éclopé de fils arrive en taxi, j'ai jeté dans un sac (cadeau d'une amie) quelques affaires et nous repartons à l'hopital, l'homme est installé sur un brancard, dans le couloir, sa perf de morphine coule toujours, il a les pupilles rétrécies et un comportement difficile à gérer, mon fils me dit : "Maman si tu rencontres dans la rue quelqu'un avec les yeux de papa, qu'il te demande un euro, donne lui immédiatement".
E... anxieux comme sa mère, utilise l'humour pour dédramatiser, il me parle des pigeons toxicos, pendant ce temps là, l'homme vomit, la morphine fait vomir, il ne lui est pas possible de se déplacer, il ne connecte pas, il veut se lever, pour "vomir à sa main", il manque d'arracher sa perf, je cours chercher une infirmière qui l'aide et lui conseille de rester couché.
Mais l'homme est bizarre, il est couché sur son manteau, tient contre son coeur sa chemise et refuse que je pose le sac par terre, chaque fois que j'essaie de me poser à côté de lui, il réclame son sac, j'ai l'impression d'être marié avec Zezette épouse X, son brancard est devenu sa maison, il refuse de quitter des yeux ses maigres possessions.
E.. me dit : "Maman, laisse tomber, il est raide défoncé". Samedi matin, Félix était encore dans le pâté, il a complètement oublié son amour pour son sac (qui contenait un pyjama et un nécessaire de toilette)
10:00 | Lien permanent | Commentaires (49)
Commentaires
Quand on a que l'humour à offrir en partage...
La voila la solution, l'humour comme dernier rempart contre le malheur... Je vous embrasse très fort Felix et Zezette !
Écrit par : Trublyonne/thelma | 07/03/2006
Cette note m'a fait sourire !
Comme Thelma, c'est parfois l'humour qui nous sauve !
Écrit par : Lulu | 07/03/2006
Le pauvre, j'aimerais pas être à sa place. J'espère que tout va bien pour toi car pour lui, les internes et les infirmières s'occupent de lui. C'est le plus souvent ceux qui accompagnent le malade qui sont laissés pour compte...
Écrit par : Lover | 07/03/2006
Je viens de découvrir cette note et la note précédente. ça m'a fait froid dans le dos. J'espère qu'il va mieux et que vous n'angoissez pas trop.
Envoie lui tous mes voeux de rétablissement complet. Merde quoi on a encore plein de mondes à refaire...
Écrit par : schleuder | 07/03/2006
Tu compends pourquoi, j'ai toujours fait de l'auto-dérision. Sois tranquille, s'il est à l'hôpital, il est bien pris en charge. Il m'est arrivé de demander à aller au CHU, car, non seulement je savais Eliane plus tranquille, mais moi aussi, j'étais plus serein. C'est le doute et l'attente qui est le plus pénible. Pendant plus d'un an, je ne savais pas ce que j'avais, et là, ça commence à "turbiner" en haut. Je vous souhaite de tout coeur que ce ne soit pas très grave :**
Écrit par : patriarch | 07/03/2006
Bon, d'autres saurons mieux que moi vous encourager. Mais je tiens à ce que vous sachiez que mes pensées affectueuses vont pour vous deux. Courage, heure bleue !
Écrit par : cendrinox | 07/03/2006
Chère Heure Bleue,
Je te l'ai écrit, je crois: les hôpitaux universitaires sont actuellement ce qu'il y a de mieux pour le patient: meilleure prise en charge, appareillage le plus moderne et praticiens avec de la pratique (ça aussi, c'est important).
Le seul bémol (et tu t'en plains) est que le malade est traité "scientifiquement": soigner le patient, pas les nerfs des membres de sa famille.
Amitiés.
P.S. Désolé, je ne suis pas un fin psychologue, mais ce que je dis sur la prise en charge, je le pense vraiment.
Écrit par : Armand | 07/03/2006
Tu as raison pour la morphine! J'en ai reçu une fois, suite à une opération, et ce fut encore pire que la douleur, pourtant insoutenable... je me sentais "tomber" sans cesse et je me sentais réellement "mourir"... une impression atroce, mais atroce! :o(
Écrit par : Féerisette | 07/03/2006
la morphine est une belle saloperie que l'on a la chance de pouvoir utiliser. quel paradoxe... j'espère que les effets "zezette épouse X" vont se dissiper, sinon évite de laisser trainer le fer à repasser quand il rentrera à la maison... bises
Écrit par : stephan | 07/03/2006
Il est rentré à la maison, il ne retourne à l'hôpital que pour passer son scanner, rencontrer le professeur, où en cas de souffrance, je préfère sans la dernière option...
Écrit par : heure-bleue | 07/03/2006
la première fois que j'ai eu de la morphine c'était par un médecin de sos médecin, j'avais des coliques nephrétiques. Il m'a donné la dose normale. Comme Feerisette je me suis sentie mourir, je sortais de mon corps et je le voyais en bas sur le lit, c'était horrible, j'étais horriblement mal...le médecin est resté toute la nuit avec Monsieur Léa, les deux à me regarder pour voir si je ne mourrais pas.
Alors pour la deuxième fois (une opération avec des suites douloureuses), je les ai prévenu à l'hôpital que je ne voulais que des demi-doses, ils ont eu l'intelligence de me croire, et là c'était parfait...et je dirais même plus, plutôt agréable....
Je crois donc que c'est une question de dosage...
Écrit par : lea | 07/03/2006
Je fais partie moi aussi des gens particulièrement sensibles à ce genre de produit. Décollage vertical avec perte de contact total avec la réalité.
Le sac de ton zézette devait être son dernier lien avec la terre. ;-)
J'aime trop l'activité intelectuelle pour apprécier un produit qui m'embrûme autant le cerveau.
Contente que tout se soit vite et bien arrangé. Et maintenant les calculs, s'il le faut, on les explose au laser et ils sont évacués sans difficultés.
Écrit par : marie-hélène | 07/03/2006
histoire de rire un peu, trop drôle votre fils, sinon pour être sérieux, amical soutien à l'homme et son infirmière en chef ! biz à vous deux
Écrit par : eric | 07/03/2006
Je découvre juste ta note et la précédente... Sale week-end !
Si ton homme est à la maison c'est que cela va mieux mais il doit être bien faible. Souffre-t-il toujours ?
Bon courage à vous deux !
Écrit par : Elvire | 07/03/2006
juste pour répondre à ton post sur mon blog, ça passe sur canal+ dans l'emission de bern je ne sais plus trop l'heure de diffusion, sinon, tu m'envoies un mail je pourrais t'en envoyer, j'en ai téléchargé quelques uns...c'est trop hilarant, bon faut aimer l'humour décalé...et second degré voir, quinzième!....
Écrit par : eric | 07/03/2006
bon courage en tout cas à vous deux et j'espère qu'il sortira bientôt de toutes ces médications qui m'ont l'air bien bizarres même si elles soulagent la douleur...bon rétablissement pour lui et tiens bon ..bisous
Écrit par : lacigale | 07/03/2006
Je suis bien contente de cette amélioration. Toutes mes amitiées à vous deux !
Écrit par : cendrinox | 07/03/2006
Ah ben en effet tu parles d'une nouvelle. Bon rétablissement à l'Homme et un énorme bisou à vous partager... Je ne sais pas si tu seras, du coup, des notres, vendredi midi ? [réponse par mail stp]...
Écrit par : Marie | 07/03/2006
Tu as tout mon soutien, mon amitié. Je ne comprend pas que l'homme ne soit pas en réa. Mais les hopitaux sont débordés dit-on, votons Ségolène!
Écrit par : Africa_Delice | 07/03/2006
bon courage à vous dans cette épreuve.
Écrit par : ln | 07/03/2006
Bien le bonsoir à toi et ton homme :)
Écrit par : patriarch | 07/03/2006
Je croise les doigts pour lui...
Écrit par : dieudeschats | 07/03/2006
J'ai le souvenir de mon grand-père à l'hôpital sous morphine après une embolie pulmonaire. Il était odieux et insupportable. Quand la perfusion de morphine fut arrêtée, il ne se souvenait pas de ce qu'il avait pu faire ou dire. C'est vrai que parfois les gens ne s'imaginent pas les effets secondaires de ce produit.
Bon courage à toute la famille. Bises
Écrit par : Lebaudet | 07/03/2006
je vous souhaite, à tous deux )), un prompt rétablissement, tu gardes ton humour et dans ces moments, c'est indispensable et même vital ! j'espère que ça va aller mieux et que tout va s'arranger très vite.
Pour la morphine, je connais aussi, mais je ne savais pas "avant" les effets. Quand j'ai été opérée au mois de juin dernier, on m'a demandé d'évaluer ma douleur sur une échelle de 1 à 10 également.. J'ai répondu "5" car je souffrais mais c'était supportable, j'ai trouvé que 5 c'était moyen.. Ils m'ont donné alors une dose de morphine. Un peu plus tard, quand l'infirmière est passée me demander comment ça allait, j'ai répondu "je suis flagada" et quand elle m'a pris ma tension, cela a été le branle-bas de combat dans l'hôpital.. Médecin à toute allure, "on arrête tout, plus d'analgésiques du tout.." Bon, moi je planais mais je commençais à sérieusement "flipper". Résultat, j'ai passé la nuit les yeux ouverts, en me disant que si je les fermais je ne les rouvrirais jamais plus )).. Heureusement que c'était au mois de juin, les nuits sont plus courtes, quand le premier oiseau a chanté vers 5 heures, j'ai pensé "je suis sauvée".. Comme quoi la morphine a des effets secondaires en effet très bizarres ))..
Bon courage encore et bises à vous deux
Écrit par : Aletheia | 07/03/2006
Content qu’il soit rentré
Même si on peut se sentir en sécurité à l’hosto, on est sûrement plus serein chez soi (quand la souffrance n’y est pas). Continue à nous tenir au courant… pensées.
Shleuder, j’aime assez, comme motivation ultime le fait qu’il y a encore des mondes à changer…
Écrit par : ralbol | 07/03/2006
Un peu d'humour permet d'évacuer un peu de l'angoisse que l'on ressent devant notre impuissance. Soigne bien ton félix en attendant ce fichu examen tardif.
Écrit par : Phelycitee | 08/03/2006
Message de réconfort à tous les deux. Calins tendresse
Écrit par : loie | 08/03/2006
un gros bisou à toute ta petite famille.
Écrit par : scheherazade | 08/03/2006
C'est quoi? des calculs renaux ou plus grave? C'est inquiétant tout ça. J'espère que l'Homme se remet. Je lui envoie plein de pensées positives.
Écrit par : Mikako | 08/03/2006
Pensées à vous toujours! Mais une chose m'ennuie, enfin c'est un bien grand mot.. J'imagine maintenant ton homme avec la tête de Félix... Enfin, c'est pas trop grave je pense tu vas me dire, tant que je t'imagine pas avec la tête de Zézette...;o)
Écrit par : Féerisette | 08/03/2006
Eh bé! Je ne savais pas que la morphine avait ces effets là! Apparement vous avez une idée de ce qu'a l'Homme maintenant. Je t'envoie des bises pleines de courage!
Écrit par : ange-etrange | 08/03/2006
en tous cas bon courage Heure Bleue...
Écrit par : aPPle-Fruit | 08/03/2006
énormes bisoux , que dire d'autre ...que les bogs ne sont pas que virtuels et que c'est bien , cette chaleur humaine pour soutenir même à distance l'autre .
Écrit par : zivvoug | 08/03/2006
Amitié à ton homme et bises pour toi :)
Écrit par : patriarch | 08/03/2006
Je venais juste prendre des nouvelles...
Écrit par : Elvire | 08/03/2006
je te refais un blog sur 20six ? ok ça marche baby...
Écrit par : azf | 08/03/2006
Bon courage pour les résultats.... J'ai vécu ça vendredi dernier. C'était un des pires moments de ma vie... Je pense à vous. Bisous.
Écrit par : Breizhie | 08/03/2006
salut blue time j'ai fais un blog pour tpoi des fois que tu voudrais changer, cool hein ?
http://20six.fr/heure-bleue
Écrit par : azf storm | 08/03/2006
J'espère qu'il va mieux. bises !!
Écrit par : patriarch | 08/03/2006
Des nouvelles un peu meilleures que les précédentes. Essayez de bien vous reposer, et de vous détendre autant que possible.
Bon courage, sincèrement.
Écrit par : Audalie | 08/03/2006
Je ne sais jamais quoi dire dans les moments douloureux. Alors j'espère que tu comprendras tout ce que je ressens lorsque je te dis simplement : je pense à vous deux.
Amicalement
Écrit par : Madame Pas Contente | 09/03/2006
Juste un petit passage :**
Écrit par : patriarch | 09/03/2006
ravie que tu fasses de l'humour!!
et merci de nous donner des nouvelles!
Bon courage à tous les deux
Écrit par : sag | 09/03/2006
...comment dire...sans déranger
Écrit par : onditque | 09/03/2006
azf je croyais que tu avais de l'humour, du vrai..mais là je trouve qu'il y a un manque de goût et de respect qui en dit pas mal. (ce n'est que mon avis!)
Écrit par : onditque | 09/03/2006
alors, quelles nouvelles ? Comment va Monsieur Heure Bleue ????
Écrit par : lea | 09/03/2006
Je ne sais toujours pas quoi dire. Je me sens voyeur. Je préfère m'éclipser. J'aimerais pouvoir dire plus et trouver Le mot ...
Écrit par : Simorgh | 09/03/2006
bonne nuit à vous deux
Écrit par : Lulu | 09/03/2006
Bonsoir HB. J'espère que l'homme va mieux et toi aussi du coup. Je vous souhaite plein de bonnes choses.
Écrit par : pomcanelle | 12/03/2006
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