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04/09/2015

Ca peut ne pas vous plaire mais ça existe.

Nos enfants, nos petits enfants ont la chance de manger à leur faim.
Ils peuvent se couvrir lorsque la température baisse.
Le souci majeur pour tout le monde a été la rentrée des classes.
Nous sommes heureux et nous ne le savons pas.

Ceux qui ferment les yeux devant le petit garçon mort en fuyant son pays se donnent bonne conscience pour pas cher.
Ce
n'est ni le premier, ni le dernier, alors se boucher les yeux en disant "je ne veux pas voir !", "ça me fait trop mal" est hypocrite.

J'avoue, je n'habite pas Calais et je peux concevoir que des migrants, ça gêne.
Surtout que l'Europe se les renvoie comme une balle, une "balle aux prisonniers" géante.

On râle déjà devant les femmes voilées et je suis la première à dire : "A Rome fait comme les Romains".
J'en viens à me demander si elles se voilent par conviction, pour que leurs coreligionnaires mâles leur fichent la paix où pour nous rendre notre mépris.

Nos dirigeants, aussi couards que nous, affirment que "nous n'avons pas vocation à accueillir toute la misère du monde".
Il est vrai que l'Etat a tendance à faire des cadeaux à ceux qui n'en ont pas besoin.
 Il est vrai aussi que celui qui a du mal à finir le mois regarde d'un sale œil le nouvel arrivant...

J'ai tendance à penser que ce n'est pas la mort d'un enfant de trois ans, aussi cinématographique qu'elle soit, qui va changer la donne.

Mais n'oubliez pas : si on ne donne pas de bon cœur, on vous prend.
Allez ! Secouons un peu notre bel égoïsme !
Ce qui arrive aux refugiés d'ailleurs, nous le connaissons, nous l'apprenons.
Et nos parents l'ont connu...

réfugiés, refus, yeux fermés