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21/05/2018

Le voyageur immobile.

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Il est six heures du soir, l'été. Il fait chaud même le linge est immobile, pas un souffle de vent, même les cigales sont silencieuses.
Je regarde ce tableau. Il ne me parle pas. Il faut dire que j'ai Giono dans la tête.
Manosque que je ne connais pas, Giono dont je n'ai jamais aimé les livres.
"Regain", "Que ma joie demeure", je n'ai que le souvenir de lectures ennuyeuses.

Un "écrivain paysan", le voilà le problème !
Je suis un pur produit de Paris ! Presque une caricature !
Lorsque par hasard je pars, je change de ville...

Samedi, nous avons déjeuné à la brasserie du Printemps avec une amie, avant d'aller à la recherche de coussins pendant que le Goût allait récupérer un livre commandé à la FNAC.

Comment voulez vous que ce tableau me parle ?
Je le regarde, j'ai trop chaud, je rêve de Trouville.
Vous me voyez à Manosque en train de relire Giono ?
Je ne changerai plus, je ne peux pas écrire de texte sur ce tableau...