Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

23/05/2015

Etre de gauche, ce n'est pas facile.

gauche ? droite ? centre ? écoeurementJe fais partie de la génération "mai 68".
La génération de ceux qui ont rêvé d'un monde meilleur et qui se  sont réveillés avec la gueule de bois.

Ma mère était gaulliste.
Mon père était un survivant, ça occupait déjà pas mal sa pensée.
C'est dans doute pour ça qu'il s'est réfugié dans les livres.

Jusqu'à l'élection de Mitterrand, être de gauche c'était plutôt confortable.
On était jeune, la vie était belle, on espérait pour voir.

Mitterrand est arrivé, sans se presser, mais il était persévérant.
Le coup de la rose au Panthéon, déjà je trouvais le symbole un peu épais.
On nous a donné les 35 heures.
Ni le Goût, ni moi n'avons pu apprécier ce geste.
Une libraire qui fait 35 heures, ça n'existe pas.
Un cadre qui ne fait que 35 heures, ça n'existe que dans les rêves.

Le temps a passé.
La vie était plus confortable mais la gauche n'y était pour rien.

Puis la droite est revenue, les Pasqua, Balkany (toujours en liberté) et puis Sarkozy avec sa tête de traître.
C'était facile alors d'être de gauche, on était du bon côté de la morale.

L'autre François est arrivé, sous la pluie.
Il est toujours là et les injustices aussi.
Oh, pas pour eux, qui font la même chose que la droite et ne goûtent pas plus la paille humide des cachots.
Les privations, ils ne connaissent pas.
On recase les trop voyants.
On ne parle plus des amateurs de banque Suisse.

Je suis toujours de gauche mais ça devient difficile.
J'ai beau chercher, je ne trouve pas de représentants de cette gauche humaniste, sociale et démocrate que je souhaite.