04/10/2021
Tout le monde n'est pas Rabelais
Aujourd’hui c’est pour faire plaisir, du moins je l’espère, à Adrienne que je vous soumets cette toile peinte vers 1680 de Job Berckeyde.
Il y est question de pain, celui qu’on doit pétrir pour le vendre ou gagner à la sueur de son front.
Si vous me disiez lundi ce que vous avez retiré de cette toile ?
Hmmm ?
C'est un véritable malheur que n'être pas Rabelais pour parler du pain.
Qui oserait écrire sur ces belles miches dorées que l'on veut prendre à pleines mains avant de les croquer...
Aujourd'hui, on mange de moins en moins de pain.
C'est assez logique, qui a envie d'acheter des patons industriels que le boulanger n'a qu'à mettre au four ?
Ce boulanger sortira du pain chaud toute la journée.
Hélas un pain qui ne sentira rien d'intéressant et sera devenu une éponge le lendemain matin.
Alors on traque la boulangerie qui fait sa pâte, la pétrit, la fait lever le temps nécessaire, celui dont le pain a la mie légère, parfumée.
Ah... Quel plaisir de respirer une bonne baguette au levain, cuite comme il faut, dorée, tentante !
Les jours de pluie violente, comme hier, il nous arrive de ne pas manger de pain.
La boulangerie bio est trop loin, on ne mangera pas de pain car le seul boulanger ouvert près de chez nous vend du pain trop blanc, pas assez cuit.
Le pain qui vous restera sur l'estomac.
Chez mes parents, avant l'apparition de la baguette, j'allais chercher un « bâtard », le pain court et costaud.
Je prélevais ma dîme, c'était un vrai plaisir que d'en manger le croûton puis de revenir en sautillant...
09:36 | Lien permanent | Commentaires (10)
Commentaires
Tu as eu de la chance !
Tu mangeais du pain frais.
Nous on se faisait allumer sévère si on avait croqué le croûton du pain frais.
Écrit par : le-gout-des-autres | 04/10/2021
J'avais oublié ce détail : dans ma jeunesse, on pesait le pain et pour faire le poids, la boulangère ajoutait un "peson" (une tranche) que je dévorais sur le chemin du retour...
Écrit par : Gwen | 04/10/2021
Je salive en lisant ton récit. Je ne crois pas que le pain d'aujourd'hui, sauf exception que tu mentionnes, puisse être décemment affilié à la gastronomie, plutôt à la gastro qui vous fait passer directement de la table au cabinet.
Écrit par : delia | 04/10/2021
Comment oublier l'apparition du pain industriel. À l'époque des débuts du merdier, j'ai eu à côtoyer professionnellement ce milieu. Je crois que si je raconte ce qui s'y pratiquait, vous n'allez pas me croire, alors je ne dirai rien.
Mais sachez quand même que ce qui donnait ce petit goût si étrange ça pouvait être, de l'urine humaine, de la poussière industrielle, du rat crevé, des détritus indéterminés et d'autres choses à passer sous silence. Je jure que je n'invente rien. J'en fus témoin dans le cadre de procédures judiciaires.
L'entreprise nationale que j'évoque existe toujours, mais il est exact qu'elle a modifié ses pratiques depuis. Certaines condamnations ont quand même du bon…
Bon appétit !
Écrit par : alainx | 04/10/2021
Le bon pain se fait rare en effet. J'ai la chance d'avoir un bon, un vrai boulanger près de chez moi. Dans certains restaurants de montagne également on peut se régaler de leur pain fait maison.
Souvent également je mange du sans gluten, mes intestins s'en portent super bien.
Écrit par : Praline | 04/10/2021
Mon père avait sa baguette spéciale pour lui, à peine cuite, quelle horreur !
Nous arrivons à avoir du bon pain qui se garde plusieurs jours, mais cet été lors de notre retour du Cantal nous avons acheté (au hasard) une miche dans une petite boulangerie, dans un petit village, c'était un régal; trop loin pour en acheter régulièrement ;)
Écrit par : Fabie | 04/10/2021
chez moi c'était INTERDIT de prélever un petit bout du pain qu'on avait pourtant dû aller acheter soi-même, du haut de ses six ou sept ans ;-)
(et qu'il fallait demander "bien cuit" selon les ordres de ma mère, qui à mon retour l'examinait puis demandait: - tu as bien dit "bien cuit"? il ne l'était jamais assez, pour elle.)
Écrit par : Adrienne | 04/10/2021
Dans les charcuteries industrielles que mon Epoux fréquenta se pratiquait des "choses" toutes aussi "alléchantes" .
Écrit par : mume | 04/10/2021
Je vis dans un village où il n'y a qu'un dépôt de pain. Je n'aime pas ce pain. Alors depuis 1982 on congèle le pain acheté à la ville voisine, pour être tranquille plusieurs jours. Bonne semaine (facebook est inaccessible depuis 20 mn, alors je fais le tour des blogs, je voulais regarder la météo de mon coin et le site s'est coupé net).....
Écrit par : ELISABETH | 04/10/2021
"Les jours de pluie violente, comme hier, il nous arrive de ne pas manger de pain." D'où l'expression "long comme un jour sans pain" ;-) .
Écrit par : Passion Culture | 05/10/2021
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