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19/02/2015

Création d'un ghetto.

 

ghetto,exclusion,création

C'est facile de créer un ghetto.
Un exemple ?
Ma sœur avait un appartement dans le "neuf-trois".
Lorsqu'elle a pris sa retraite et a choisi la province, elle l'a vendu.

Elle avait déjà copieusement râlé lorsqu'une Africaine avait acheté un appartement dans "sa" copropriété car ça allait "dévaloriser son bien".

Elle vient pourtant de vendre son appartement à une Arabe.
Comme elle ne vit plus là, elle s'en moque, elle a vendu au premier qui voulait acheter et pouvait payer.
Ça commence comme ça.
C'est ainsi que les Tunisiens deviennent boulangers et que les boucheries deviennent "halal".
C'est ainsi que les gens s'agrègent par affinités et s'installent dans des coins où on accepte de leur vendre ou  de leur louer.
C'est ainsi que petit à petit la mixité disparaît.

Ghetto est un mot vénitien, c'était l'endroit le plus humide de Venise.
Les immeubles y étaient hauts et la tuberculose y faisait des ravages.
On y a donc enfermé les juifs qui n'en sortaient que pour soigner les Vénitiens.
Déjà ils avaient squatté la médecine...

Ensuite, l'attribution des logements ne sont faits que sur des critères sociaux.
Ça ne permet pas de respecter la mixité sociale.
A classe sociale nécessiteuse, population homogène, ethniquement et culturellement.
Du coup, et j'en connais, beaucoup refusent d'aller dans une HLM où ils seront une minorité parmi une majorité très différente.
Dans certaines cités, on ne croise que Africains, dans d'autres on ne croise que des "Arabes".
Il est logique de recréer un environnement où l'on retrouvera ses racines.
Et c'est comme ça que certains arrondissements parisiens nous font voyager autour du monde en deux rues...
Mais ces gens se coupent du reste du pays et resteront étrangers.
Sans compter qu'on les accueillera difficilement, que ce soit au travail ou dans la vie courante.

Lorsque je suis partie en Israël, ma connaissance de l'hébreu était plus que limitée.
Je 
disais "shalom" -bonjour-, "toda raba" -merci beaucoup- "léhitraot" -au revoir-, c'est tout.
Et bien sûr "ben zona", une grossièreté qu'il est prudent de ne pas utiliser et que mon fils m'a apprise...

J'ai donc crée mon propre petit ghetto.
J'ai vite repéré les Français et les endroits où on parlait ma langue.
J'ai fait comme n'importe quel immigré : Je suis allée dans les endroits où je pouvais parler, être comprise et comprendre.

Ensuite, ça dépend de votre niveau de culture, on s'acclimate plus vite si on prend la peine d'apprendre la langue mais ce n'est pas toujours évident.
Certains n'ont pas le temps car ils doivent travailler immédiatement et apprennent sur le tas.

 

Commentaires

En Algérie les Français étaient logés le plus souvent en maison individuelle, au rez de chaussée les propriétaires algériens à l'étage les français pas de ghetto donc mais une cohabitation riche en rapports humains.

Écrit par : mab | 19/02/2015

Mab, le Goût n'était pas coopérant, il travaillait pour une boite du cru...

Écrit par : heure-bleue | 19/02/2015

maky non plus n'était pas coopérant.

Écrit par : mab | 19/02/2015

A l'étranger c'est exactement pareil, les communautés de la même langue se regroupent toujours, c'est plus facile parfois pour communiquer même les enfants dans beaucoup de pays on les met à l'école de l'Alliance française. La RATP par exemple quand elle envoie des employés de chez elle dans certains pays d'Afrique, en Iran et ailleurs (je parle d'une autre de mes vies du temps où mon mari voyageait beaucoup pour son travail) elle s'arrangeait pour les regrouper. Alors je peux comprendre qu'en France ce soit pareil. Souvenez vous quand les asiatiques sont arrivés à Paris, tous se sont regroupés dans le 13ème, je pense qu'à Paris c'est la plus forte concentration ethnique. C'est tout simplement humain.
manouedith

Écrit par : manouedith | 19/02/2015

J'aime en effet ma rue très "mixte" où l'on voyage beaucoup au moins de visu. Une rue tolérante, sans plus, car il y a peu d'échanges finalement entre les populations.

Écrit par : lakevio | 19/02/2015

si les gens se regroupent par affinités volontairement, il n'y a pas guettho puisqu'aucun rejet de la part de ceux qui sont differents

Écrit par : maevina | 19/02/2015

Maévina, ce n'est pas toujours le cas et certains échanges dans l'école de ma petite fille sont musclés...

Écrit par : heure-bleue | 19/02/2015

ben oui, et dans le XVIème les richousses se regroupent aussi LOL
Dans des "cités de luxe" comme Parly 2 au Chesnaye (près de Versailles la bourse) c'est pareil, il y a même tout un quartier qui porte les noms des rues et places du XVIème... des amis habitent square Spontini
Bien sûr il faut connaître Paris, mais moi qui suis née et ai vécu de longues années dans ce foutu XVIème je le connais...
Neuilly aussi, pas mal d'ethnies regroupées également. J'ai aussi habité là bas, et m'y suis mariée.
Je pourrais y retourner, mais seulement au cimetière "ancien" où il reste une place dans le caveau familial paternel... Côté maternel, c'est à Montparnasse, là où les Juifs sont regroupés, même si à l'entrée de "notre" allée se trouve la tombe de Madame la Maréchale Pétain. C'est mon repère pour me diriger LOL
J'arrête là mon délire..... :-)

Écrit par : Françoise | 19/02/2015

Pourquoi "richousses" dans votre commentaire, c'est péjoratif et ça sert à rien. Quand on donne un nom péjoratif à une autre classe de la société, tout le monde rouspète et on évoque "intolérance", alors je pense sincèrement que la tolérance doit être dans tous les sens. Dans un billet qui ne nous convient pas ou qui n'est pas ce que nous pensons, on peut en débattre mais en restant toujours correct c'est inutile d'employer un terme péjoratif, cela ne fera pas avancer le schmilblic.
manouedith

Écrit par : manouedith | 19/02/2015

Chesnay sans E.... Quant à Parly 2, oui, bof. Les ilots -oui, comme dans les HLM - portent des noms parisiens car Parly devait être Paris 2 mais les élus parisiens ont refusé. C'est devenu la contraction de Paris et Marly proche. J'ai vu le centre se construire et il y avait un autre ghetto... Parly 3 du côté de la Porte Saint Antoine du Château avec les cabanes de chantier vertes des portugais à la tâche sur la construction. Les versaillaises avaient peur pour leur sac à main à l'époque !
@ Heure-Bleue, tu es en grande forme en ce moment. Il faudrait qu'il te trouve un créneau à la télé pour animer une émission où on viendrait débattre.

Écrit par : Armelle | 19/02/2015

Beau billet qui résume parfaitement la réalité.
Chez nous la mixité est seulement familiale, mais c'est un bonheur. Pourtant, mon gendre ( né en France) a grandi en Algérie où son père l'avait renvoyé chez le sien pour cause de rébellion chronique, puis au Mirail à Toulouse, ghetto par excellence. Il en est sorti par les études...

Écrit par : Sauve qui veut | 19/02/2015

Mon fils , à Singapour , retrouve des français , je crois que c'est humain de rechercher un petit peu du pays qu'on a quitté . Cher et Tendre va rencontrer directement le jeune et lui expliquer ce qui choque dans ses écrits . C'est mieux et ça rentrera dans sa tête .

Écrit par : Brigitte | 19/02/2015

Le mot "ghetto" n'est pas joli, pour moi il a une connotation de marginalisation... et puis fait penser au ghetto de Varsovie... bref je trouve que le mot est mal venu...
A lire ton billet et les commentaires, je me rends compte qu'il est humain et automatique que des gens de même condition, culture etc... essaient de se retrouver, regrouper.

Écrit par : Praline | 19/02/2015

la première fois que j'ai vu le nom de ghetto, c'est en lisant les livres de Martin Gray quand j'avais une vingtaine d'années, j'ai beaucoup aimé ses livres. Moi aussi je trouve le mot mal approprié.
manouedith

Écrit par : manouedith | 19/02/2015

Dans chaque grande ville il y a des quartiers juifs, italiens, hollandais etc. Il faut accepter que chaque communauté se regroupe, car les racines c'est une des choses les plus importantes de la vie. Difficile d'être tolérant, mais essayons!

Écrit par : Zazie | 19/02/2015

A priori ,il est normal que les gens se regroupent par affinités. Ce qui l'est beaucoup moins , c'est le refus de s'ouvrir aux autres et de ne se rendre que dans les magasins qui correspondent aux critères religieux de chacun, Halal , Casher ou baguettes bien cuites . Evidemment , il ne faut pas en faire une généralité, mais c'est un fait. je crois que ce qui engendre ce comportement est tout bêtement (parce que c'est stupide au fond) la peur et la méconnaissance de l'autre ...le jour ou chacun fera un pas vers l'autre, on y gagnera beaucoup et les quartiers ghettos dont tu parles Heure-bleue n'auront plus lieu d’être ainsi .
Si l'on avait regroupé toute la population en plein cœur de la ville (et non la lointaine banlieue) en mélangeant toutes les nationalités entre elles , le problème ne se poserait pas, il me semble en tout cas.

Écrit par : Jerry OX | 19/02/2015

Le commentaire de Zazie correspond à ce que je ressens ! mes enfants ont expérimenté cela en Guyane et beaucoup moins à La Réunion !

Écrit par : Colette | 19/02/2015

"le terme « ghetto » (Ghetto de Venise) apparaît quant à lui avec la République de Venise, en 1516, après que le Conseil des Dix a décidé de regrouper les membres de la communauté juive à Cannaregio, site occupé par une ancienne fonderie (en vénitien getto ou ghetto signifie « fonderie »). (Wikipédia)

En fait ça a concerné d'abord les juifs parce que c'était la seule religion "exogène" dans une Europe entièrement chrétienne.
Ils furent acceptés jusqu'à l'apparition de la Réforme parce qu'il fallait bien que quelqu'un fît commerce d'argent et que c'était interdit aux chrétiens, du moins celui avec bénéfices.
Après, quand les protestants ont pris le relais du commerce d'argent, il a été plus facile de persécuter les juifs.
Mais il fallait en garder quand même parce que ce qui marchait avec eux marchait moins bien avec les protestants : Quand les rois avaient besoin de sous, ils faisaient brûler quelques juifs, leur piquaient leur thune et on laissait aux survivants le temps de se refaire...
Ça a été tenté avec les banquiers lombards mais ceux-ci étant des truands, ils avaient déjà acquis la technique de l'optimisation...
Après, pour ce qui est de la création de ghetto, par extension ça signifie un regroupement, volontaire ou non, par communauté, religieuse ou ethnique.
Tout comme Chatou, Croissy ou Le Vésinet sont des ghetto de gens aisés où les seuls yeux marrons autorisés sont ceux des chevaux...

Écrit par : le-gout-des-autres | 19/02/2015

Pour les autres communautés je ne sais pas comment ça se passe mais j'ai toujours détesté l'ambiance des "quartiers français" dans les villes étrangères...

Écrit par : Milky | 19/02/2015

Mes parents ont vécu à l'étranger, avec nous bien sûr.
Nous avions nos magasins, notre église, nos logements.
Les français venaient de toute la France et c'était super!
Je suis allée comme mes frère et soeur à l'école chez les allemands.
Donc nous parlons tous allemand, et même si nous vivions entre français, nous allions chez eux et fréquentions leurs magasins, leurs restaurants.
Bref ces communautés vivaient bien ensemble, chacun respectant l'autre.
Idem pour les zones anglaises ou américaines.
Nous n'imposions rien, eux non plus.

Écrit par : edith | 19/02/2015

je n'ai ps voyagé , mais je suis juste allée une fois pour un enterrement à Marseille et nous avons cherché un restaurant le soir près de la maison d(hôtes où nous logions. Nous avons échoués dans un quartier que bien sûr nous ne connaissions pas t Robert a eu l'impression de se retrouver en Algérie. Nous étions mal à l'aise parce-ce que observés avec insistance! Nous n'avons pas traînés.
Je crois que la plus grande barrière est le langage lorsque l'on vit ailleurs que dans son propre pays, alors on se regroupe! C'est humain.

Écrit par : emiliacelina | 19/02/2015

Ce comportement se comprend, ton analyse est excellente, mais rend toute integration impossible... J'ai eu une d.e qui était à la rue avec ses enfants et qui a refusé de partir pour Nantes où je lui avait trouvé un logement et un boulot, parce qu'il n'y avait personne de sa tribu la bas !!!

Écrit par : pennylane22 | 19/02/2015

Ce comportement se comprend, ton analyse est excellente, mais rend toute integration impossible... J'ai eu une d.e qui était à la rue avec ses enfants et qui a refusé de partir pour Nantes où je lui avait trouvé un logement et un boulot, parce qu'il n'y avait personne de sa tribu la bas !!!

Écrit par : pennylane22 | 19/02/2015

Je suis comme Praline, je n'aime pas ce mot, "ghetto", il a une connotation d'exclusion.
Il ne convient pas du tout à ce que nous nommons comme ça en France. Le fait que des gens de même origine, même langue... préfèrent se retrouver, c'est normal, c'est humain, mais cela ne doit pas empêcher de vivre avec les autres et de les respecter, il faut juste le vouloir.
Et quand on y pense, quels habitants sont exclus ? Ceux qui restent ensemble pour recréer leurs habitudes de vie ou bien ceux qui sont déjà là et qui souhaitent garder leurs habitudes de vie ?

Écrit par : Marie Bland | 20/02/2015

Ce que j'aime bien chez moi, c'est qu'il Y a peu
de cités HLM mais des appartements achetés par la ville un peu partout dans Vincennes. C'est une façon d'éviter les ghettos

Écrit par : Marie-Madeleine | 20/02/2015

Ah les douceurs gourmandes d'une boulangerie "casher" du ghetto de Venise.
Je ne manque jamais d'y retourner ...
On se réunit toujours par affinités, à l'école, au boulot, ou dans la vie ...
Sur les blogs aussi ...
Bises
Marie-Ange

Écrit par : Rêver au Sud | 20/02/2015

Il est naturel de se regrouper selon son ethnie. Tout le monde fait cela, à part certaines personnalités fortes...
Ce n'est pas parce qu'on vit dans un ghetto qu'on est rejeté, mais bien parce qu'on est rejeté qu'on vit dans un ghetto...
Africain, arabe... Je suis près à prendre le pari que ces gens sont français, alors que vous les regardez via leur origine...
Une erreur qui en dit long sur votre perception de la démocratie et de la constitution française...
Quel dommage de déplorer l'absence de mixité avec cette façon de percevoir les choses...
Mais c'est la vie, et elle continue...

Écrit par : Shirokuma | 20/02/2015

Je pressens que vous n'avez fait que survoler au lieu de lire...

Écrit par : le-gout-des-autres | 21/02/2015

J'adore tenter de deviner le sens des mots que je ne connais pas.
En l'occurrence Est-ce que j'ai bon si je pense que "ben zona" veut dire " fil de P..." ?

Écrit par : clodoweg | 20/02/2015

Ah, je reconnais que ma lecture était superficielle. "Mea culpa".
Mais la mixité est-elle naturelle, puisque l'être humain va naturellement rechercher ses semblables culturels, religieux, linguistiques, etc...
Le "ghetto" est alors inévitable.
La mixité ne serait pas "un sens naturel" tant qu'on s'identifierait à ses origines.
Alors...
deviendrons-nous "universels" ?...
;-)

Écrit par : Shirokuma | 22/02/2015

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