30/09/2006
Les poules sur King George
Lulu, qui lisait mon ancien blog, savait que le moment le plus important de ma matinée à l'Oulpan était ma pause café. Au début, nous allions tous en courant vers un petit baraquement boire une tasse d'eau chaude baptisée café.
L'habitude venant, la pause s'est allongée et nous avons traversé pour boire un vrai café à l'Expresso bar, à l'ombre des ficus. La dernière fois que j'ai vu une amie israélienne à Paris, elle m'a dit que l'Expresso bar était en travaux, je ne sais donc pas s'il existe encore.
La petite baraque à café, elle, voyait ses clients se disperser, un matin, j'ai eu la surprise de voir un petit enclos avec une chèvre et des poussins, le propriétaire voulait faire revenir sa clientèle, attirer les enfants ? Je ne sais pas, mais un chèvre et des poussins à côté du siège du Likoud, c'est étrange !
Un matin, le café était fermé, la chèvre était partie mais les poussins qui avaient bien grandi, avaient été abandonnés ! Pendant une bonne année, lorsque je traversais Gan Meïr pour rejoindre King George, il m'arrivait de croiser des poules ou un coq.
Imaginez un Parisien traversant un jardin parisien, du côté de la Rue de Rivoli et rencontrant des poules et un coq en liberté, vous ne pouvez pas le croire.
Tel Aviv, c'est ça, la modernité à l'américaine et la nonchalance du Moyen Orient, le plus surprenant dans cette histoire, c'est que les chats errants du coin n'ont même pas essayé de bouffer les poussins.
09:45 | Lien permanent | Commentaires (15)
Commentaires
J'adore les souvenirs des autres, de plus l'anecdote des poussins devenus grands est savoureuse.
Écrit par : mab | 30/09/2006
"Tel Aviv, c'est ça, la modernité à l'américaine et la nonchalance du Moyen Orient,"
Eh oui...
A Carmiel, dans le Nord (be tsafon...) il y a une zone industrielle high tech, elle est traversée de temps à autre par un berger en djellabah et sandales, aidé de son grand bâton (le même que celui de Moïse dans "les dix commandements") il pousse devant lui cinq ou six chèvres.
Il les emmène dans un maigre pâturage en passant devant des "salles blanches" où l'on fabrique des circuits intégrés.
Un petit mur de briques sépare huit mille ans d'évolution humaine...
Écrit par : le-gout-des-autres | 30/09/2006
Ton récit est nonchalant et savoureux, il nous fait oublier les soldats à tous les coins de rues, et la peur des attentats... Quelle triste époque quand même... Tout ça à cause des religions, de l'Histoire!
Écrit par : Africa_Delice | 30/09/2006
Pays de contrastes. Ca me plairait bien de rencontrer des poules en ville.
Écrit par : Phélycitée | 30/09/2006
Je t'assure Victor que tu es une victime des informations, effectivement les petits soldats ravissants sont présents mais on vit normalement, chaque attentat remet les pendules à l'heure, on reconstruit et la vie continue...
Écrit par : heure-bleue | 30/09/2006
e venais gouter les nouveautés sur ton blog...
Écrit par : Pierre | 30/09/2006
Des poules rue de Rivoli? Ne resteraient pas longtemps en vie à mon avis... Trops de voitures...
Écrit par : ange-etrange | 30/09/2006
c'est surtout qu'une Heure bleue sans café ... ça n'existe pas :-))
la version orale de ton épopée Israelienne est encore plus savoureuse !
Écrit par : Lulu | 30/09/2006
En parlant de poules... Rue de Rivoli, même plus encore en tournant à droite après la piscine rue du Renard, quand on vient de l'Hôtel de Ville, on voit passer beaucoup de (grosses) dindes !
Écrit par : Sofiane | 30/09/2006
des poules en liberté,c'est qu'il n'y a pas de misère alors. Lâches en ici, 2 jours après, il n'y en a plus une !
Écrit par : patriarch | 30/09/2006
Tu donnes envie de découvrir Israel.
...
Avoir appris l'hébreu, même à reculons, est une belle performance !
Écrit par : Bernie | 30/09/2006
J'appellerai ça de la tolérance.... et animaux civilisés? ;-)
Écrit par : onditque | 30/09/2006
A Marseille, dans le parc Borély, nous avons aussi des poules en liberté qui côtoient les oies, canards et autres cygnes. Sympa ce récit...
Écrit par : muse | 30/09/2006
C'est au Japon je crois que tous les ans, à une certaine époque il y a transumance de couvées de canards qui sortent d'une rivière pour se diriger vers un parc.
Pour cela ils doivent traverser plusieurs avenues importantes.
Comme le phénomène est répétitif, il y a, à chaque endroit stratégique des policiers qui arrêtent les voitures lorsque passent les canes et leurs canetons.
Écrit par : Maky | 01/10/2006
L'autre jour j'etais debout arretee a un feu rouge a Jerusalem, a Geoula plus precisement, quand parmi les voitures qui me passaient sous le nez j'entendis un drole de bruit tout trepidant: c'etait un chameau et son cavalier au galop ...
Écrit par : Nathalie | 02/10/2006
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