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09/01/2017

Le retour.

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Cette année, je n'ai pas pris le bus pour les Hampton.
C'est avec un léger pincement de cœur que j'ai laissé partir mes amis.

C'était la première fois que je manquais cet événement joyeux.
Partir pour les Hampton l'été, c'est un rituel, c'est l'endroit où l'on retrouve tout New-York.

Mais cette année j'étais amoureuse alors je l'ai suivi à Portland.
Pas Portland "Maine", non Portland "Oregon".
L'endroit où les habitants sont appelés les "webbed feet".
L'endroit où il fait soleil un mois et demi par an.
Il y fait doux mais il pleut souvent, trop souvent...

Ça n'avait pas d'importance.
Je l'aimais, je le suivais.
Je n'ai même pas pensé qu'il pouvait aussi bien travailler à New York.
C'est vrai, un peintre, ça puise son inspiration partout.

Vous savez que l'amour vous fait tout oublier.
Pour retrouver ses bras j'ai fait semblant de ne pas remarquer ses absences, sa violence lorsqu'il buvait.
J'ai fait fi des moments où il m'appelait par un autre prénom.

Les mois ont passé, le désir aussi.
Un soir lorsqu'il est parti, je l'ai suivi jusqu'à une maison blanche.
Il a sonné, une petite fille a ouvert et a crié "Papa", j'ai entendu un "chéri ?"

Je suis partie en courant et j'ai fait mes valises.
Me voila dans le bus qui me ramène à New York.
Je sais que je n'aimerai plus jamais.
...

J'ai aujourd'hui deux enfants.
Je vis à New York.
Je suis éditrice et je passe mes vacances dans les Hampton.