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28/09/2020

Jean Claude et son pain.

devoir de Lakevio du Goût_50.jpg

Mais qu’a donc vu ce gamin qui le fait courir si joyeux ?
J’ai bien une idée…
Mais vous ?
Que vous inspire ou vous rappelle cette photo de Willy Ronis ?

Jean-Claude, comme tous les gamins de son âge, avait besoin d'argent.

Jean-Claude est grand-père aujourd'hui, il trouve ses petits-enfants trop gâtés et il romance un peu sa jeunesse.

"Des culottes courtes par tous les temps !" dit-il.
"Jamais d'argent de poche ! " ajoute-t-il.
"Pour le goûter un morceau de gros pain sec avec une pincée de chocolat en poudre, pas de cochonneries ! " poursuit-il.
Il conclut "On était pauvre mais heureux !"

Jean-Claude n'a pas dit pas à ses petites-filles toutes ses combines et ses menus larcins pour acheter des billes.
Jean-Claude prétend qu'il jouait comme un pro et que ses grosses billes irisées, il les avait gagnées à la sueur de son front.

Si Jean-Claude sourit comme ça à la vie, c'est qu'il avait conclu un accord avec la concierge du N°7.
Il devait lui livrer son pain frais et elle lui donnerait une pièce.
Il irait aussi promener le chien de la teinturière.
Il faisait aussi les yeux doux à sa mère pour obtenir un petit peu de monnaie.
Après il courait chez Pujol, le marchand de journaux, acheter des billes.

Jean-Claude revoit ces moments où il est heureux, où il court sans cesse d'un endroit à l'autre, peut importe que sa petite sœur essaie de le suivre.
Il court dans des rues de Paris sans voitures...

Lorsque Jean-Claude sera grand, il sera un grand champion de vélo, il en est sûr.

Jean-Claude aujourd'hui est un opticien à la retraite qui trouve que les enfants d'aujourd'hui ne connaissent pas leur bonheur.

Jean-Claude a perdu son insouciance et sa jeunesse, c'est bien dommage...