Devoir de Lakevio du Goût N°179
27/11/2023
Cette toile de Richard Tuschman me fait penser à Hopper.
Une histoire probablement mal partie et tout de même partie mais pour mal finir…
Lui aussi a peint de portes beaucoup de portes, d’escalier et de gens qui attendent ou regrettent.
Mais vous ?
Raconteriez vous une histoire qui comme l’a écrit « Patriiiick !!! » commencerait par
« Vous habitez près d’ici ? Lui avais-je demandé. »
Et qui finirait par « Mais cet épisode était de peu d’importance dans le monde si dur et si incompréhensible où nous vivions depuis quelque temps. ».
Oui, comme ça ce serait chouette pour un lundi d’automne »
« Vous habitez près d’ici ? »
Le culot de ce type !
Mais après tout, j’étais à l’abri, tranquillement assise devant le comptoir avec mon café à la main, alors pourquoi ne pas répondre.
« Pas très loin effectivement… »
En période de vaches maigres, toute proposition de travail était bienvenue.
Mais honnête, hein !
Il insista :
- Pas très loin comment ?
- Pourquoi.
- Il faut commencer tôt le matin.
- Mais encore ?
- Six heures alors si vous avez trop de temps de transport…
- Non, à cinq minutes à pied.
Il a proposé un travail d’écriture, il se disait écrivain.
J’ai été étonnée.
- Six heures du matin ? Pour faire quoi exactement ?
- Vous taper mon manuscrit.
- Taper votre manuscrit ?
- Oui, ce que je vous ai dit…
- Mais pourquoi six heures ?
- Parce que dès neuf heures je dois être au travail.
- Mais vous serez déjà chez vous !
- Venez, vous allez comprendre…
Je l’ai suivi, c’était effectivement à côté du café.
Il m’a fait entrer dans une chambre plutôt modeste.
Là il est entré dans le cabinet de toilette en disant :
- Au fait, je n’ai pas de table ni de machine.
- Mais alors ?
Il a retiré sa chemise et a eu un geste clair vers son pantalon.
Il a ajouté d’un ton vulgaire :
- Voilà le manuscrit que vous devez vous taper…
Il a ponctué le geste d'un rire gras, sûr que l'affaire était dans le sac.
Je me suis levée et, profitant de son peu d'attention je lui ai donné un grand coup de pied dans les... tatouages puis je suis partie pendant qu'il se roulait par terre.
Mais cet épisode était de peu d’importance dans le monde si dur et si incompréhensible où nous vivions depuis quelque temps.
7 commentaires
Oh la la une histoire glauque de plus ! bon, j'ai bien rigolé de la façon dont elle s'est défendue puis enfuie, bien fait pour lui, na !
Bien fait pour ce goujat !
Mille fois bravo à elle !
Les tatouages...doux euphémisme !
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Tu me surprends : prudente comme je l'imagine, qu'es-tu allée faire dans cette chambre ?
Terrible ces mec qui se croient tout permis ! Il aura bien quelques bleus où je pense il s'en remettra ! avec le sourire
Bonjour H.B, oh ! et tu as bien fait ! Sous ses habits de Marcel Proust du dimanche matin entre 5 et 7 h se cachait le cerveau reptilien de D.S.K... vite, vite fuyons !
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