Devoir de Lakevio du Goût No 144
28/11/2022
J’avais évidemment repéré quelques toiles représentant des jeunes femmes vêtues de peau pâle, réchauffées de cheveux roux et au visage délicat rafraîchi par le bleu et le vert d’eaux océaniques.
Mais je me suis dit « Bon, les unes vont encore pester « encore des rousses ! Mais qu’il en drague une et nous fiche la paix ! » alors je laisse tomber… »
J’ai trouvé quelque chose qui, à défaut de convenir à toutes et tous, semble plus adapté à ce que je ressens parfois.
C’est un « devoir d’égoïste » en somme…
Si cette peinture vous donne quelque chose à raconter, je vous en prie.
Laissez aller votre imagination.
J’espère que nous nous lirons les uns les autres avec plaisir.
Alors à lundi…
Depuis ce matin, il restait assis, il réfléchissait pendant qu'il le pouvait encore.
Sa femme était morte depuis quelques années.
Combien ?
Il ne savait plus...
Ses enfants vivaient leur vie, sa fille venait parfois le voir, elle remplissait le réfrigérateur, lui achetait quelques vêtements et repartait.
La semaine dernière, elle n'était pas repartie, elle avait constaté l'état de saleté de la maison, elle avait vidé le frigo, jeté les légumes moisis ainsi que le café.
Elle avait lavé la vaisselle qui s'empilait dans l'évier et avait décidé de conduire son père chez le médecin.
Le convaincre n'avait pas été facile, il avait toujours eu une "tête de pioche" et la solitude n'avait rien arrangé.
Le verdict était tombé : Alzheimer.
Elle avait téléphoné a son frère, qui comme d'habitude, avait minimisé la chose.
Elle s'assit à côté de son père, commença à pleurer, le regarda, elle pensa à son enfance, il était le pilier.
C'était celui qui réparait les vélos et consolait ses chagrins d'enfant.
Elle n'était pas prête.
Pas du tout.
Serait elle prête un jour ?
15 commentaires
on ne l'est jamais, je le crains aussi
ça nous tombe dessus comme une brique sur la tête ...
Est on prêt un jour ? Se poser la question, c'est y répondre. Bien sûr que non. On n'est jamais prêt. La mort, la déchéance, l'oubli, non on ne s'y prépare pas, on en repousse sans cesse la vision tellement ça fait mal. Tellement on n'a pas envie que cela arrive.
Aller, je t'embrasse.
Trop triste ton texte mais tellement réaliste.
Finalement, quand la faucheuse arrive brutalement, n'est-ce-pas mieux ?
Bouuuh pour un jour sans soleil, c'est dur à lire :-(
Et oui, il vaudrait mieux pouvoir "partir" avant !
Tu as vu ?
On est tracassé par les mêmes soucis...
ce n'est pas "le vieux" qui souffre le plus c'est son entourage qui a du mal a accepter la chose !
Soit c'est le physique qui se dégrade, soit le cerveau, quelquefois les deux en même temps. C'est difficile de vivre cela ! Bonne semaine.
Soit c'est le physique qui se dégrade, soit le cerveau, quelquefois les deux en même temps. C'est difficile de vivre cela ! Bonne semaine.
L'efficacité de la concision au service de l'émotion : bravo !
On n'est jamais prêt à affronter tout ça. Ma propre mère décline, son insuffisance cardiaque s'aggrave et je me demande comment je ferai si elle disparait avec mon père qui ne sait même pas se faire cuire un oeuf.
Je ne suis pas prête même en anticipant mentalement...
Courage pour vos déboires avec internet.
Décision douloureuse; mais il faudra bien la prendre après avoir trouvé une maison confortable où les résidents sont respectés sinon dorlotés. Il doit bien en exister quelques-uns en France, non ?
Qu'est-ce qu'il faudrait donc pour que l'on soit « prêt » à assumer ce genre de situation ?
Peut-être faut-il justement ne jamais être prêt.
Bonjour H.B, est on prêt pour affronter cette maladie qu'est Alzheimer ? Je ne crois pas , c'est dur pour la personne qui le vit et pour son entourage...Merci à toi d'avoir ainsi évoqué cette maladie qui emporte tous les souvenirs .
Comment être prêt devant quelqu'un qui n'est plus lui même ou dont la santé se dégrade de jour en jour ..... ça me semble bien difficile et c'est angoissant .
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