Devoir de Lakevio du Goût N°138
26/09/2022
Cette toile d’Émile Friant m’a frappé car elle me dit quelque chose.
Mais quoi ?
La discussion semble animée autour de ce pichet de vin.
Sur quoi peut-elle bien porter ?
À lundi…
Ils sont là.
Tous les quatre.
Il fait chaud et le vin les énerve.
Ils veulent bien travailler, ils veulent bien cueillir les fruits malgré le soleil qui cogne, mais...
Entre saisonniers et propriétaires le rapport de force est bien présent.
L'un ne veut pas payer, pas nourrir.
L'autre veut bien travailler mais pas pour rien et être nourri.
Ils sont tous pareils ces propriétaires terriens, c'est toujours trop cher, les ouvriers ne travaillent pas assez.
Ils ne l'avoueront jamais mais ils regrettent "le bon vieux temps de l'esclavage."
Ce bon vieux temps où on pouvait "faire suer le burnous".
Nos quatre hommes savent qu'ils vont céder, ils ramasseront quelques pièces de plus et de quoi faire vivre leur famille quelques jours.
Un jour, c'est ça qui les fait tenir, leur patron ne trouvera plus de saisonniers.
Un jour, l'espoir changera de camp et le combat changera d'âme...
11 commentaires
tu me fais penser à un truc que j'ai vu à la télé dernièrement, undercover boss, le PDG va jouer le rôle d'apprenti ouvrier dans sa propre boîte, s'étonne que le labeur soit si dur et se demande comment ces gens font pour tenir le coup pour si peu de salaire ;-)
(je me suis demandé combien de temps a duré cette illumination ;-))
Trois minutes !
Le temps que le comptable lui demande comment il comptait payer le salaire décent qu'il avait songé proposer, lui a rappelé qu'il allait se mettre à dos les patrons du coin et que les clients n'accepteraient pas une hausse des prix due à autre chose que "le prix du marché" et certainement pas parce qu'il aurait eu un brusque accès d'humanité.
Ma Mine !
Tu ne t'es pas encore aperçue que l'homme est trop cher pour qu'on le paie ?
Je sais qu'en Vendée, les patrons cherchent maintenant des moyens de se regrouper pour pouvoir loger leurs saisonniers, car faute de logement ils ne trouvent plus de personnel !
Quand l'armée ukrainienne aura envahi la Russie, on pourra embaucher des réfugiés russes qui ne demanderont même pas à être payés : un peu de vodka et du pain ça suffira largement ! vu qu'alors ils se croiront encore chez eux…
Puisses tu dire vrai ! Il serait plus que temps que l'espoir change de camp !
Qui eût cru que le rapport de force changerait de camp ! Maintenant, les patrons pour garder leurs salariés sont prêts à faire des concessions, mais, suffit que ça change pour que les bonnes vieilles habitudes reviennent à vitesse grand V...J'ai entendu dire que les vendangeurs étrangers n'étaient toujours pas logés et vivaient sous des tentes...rien pour eux..
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UN JOUR L ESPOIR CHANGERA DE CAMP. .JE NE TE CROYAIS PAS REVEUSE
Bonjour Heure Bleue, L'espoir changera de camp dance rapport de force entre dominés et dominants écris tu à la fin de ton récit ....le bon vieux temps de l'esclavage que regrette les gens sans importance est juste une aberration humaine qui, hélas, est toujours bien présente en 2022 . Gardons l'espoir de rendre l'humain plus humain justement .
Crois tu que l'esclavage a disparu un seul jour depuis son abolition ? il a pris une autre forme .....
Les temps sont durs, l'exploitation des humains perdure et lorsque la machine remplace l'homme , rien ne va mieux. A propos d'esclavage : as tu vu le magnifique film "La couleur pourpre "?
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