Perdue en forêt.
18/10/2021
Je pense que vous en avez assez des œuvres de John Salminen mais que voulez-vous, elles me posent toutes des questions auxquelles j’essaie de répondre.
Si vous m’aidiez, vous aussi à y répondre, ce serait gentil.
Mais ce serait trop simple.
Il faut d’abord trouver quelles questions posent l’œuvre, et je sais qu’elle ne pose pas les mêmes à chaque observateur.
Puis, quand vous avez enfin une question qui vient, il reste à y répondre…
J’aimerais que vous commenciez votre devoir par « Ce fut un chagrin désordonné », comme écrit Maupassant dans « Un cœur simple ».
Ce serait chouette aussi que vous le terminassiez sur « Le centre du combat, point obscur où tressaille la mêlée, effroyable et vivante broussaille, » comme disait Victor Hugo dans « L’expiation »
J’eusse aimé que vous y casassiez aussi le célèbre « L’espoir changea de camp, le combat changea d’âme. »
Ce fut un chagrin désordonné, et pour cause...
Je n'avais absolument aucune envie de traverser le bois de Vincennes pour aller chercher du côté du château de Vincennes, une toute petite pièce.
Chinoise, la pièce, pour les bidouilles du Goût.
Il faisait froid, j'étais trop peu couverte et mes chaussures n'étaient pas étanches, Je craignais le refroidissement.
Tout ça pour que celui que j'avais épousé pour le meilleur et pour le pire, puisse se reposer le dos.
Je n'arrêtais pas de pester.
Je me cognais les pieds dans des cailloux cachés par la neige.
Et j'imaginais mon seigneur et maître sur le canapé, profitant de mon absence pour mettre de la musique à fond !
Arrivée dans la minuscule échoppe, le Chinois centenaire m'annonça que la pièce était manquante.
Il me le dit avec le sourire de celui qui espérait me vendre la pièce un peu plus tard mais beaucoup plus cher.
Il avait l'air sûr de la victoire.
Je le prévins que je renonçais à la pièce, le Goût aurait bien une idée...
Le Chinois grimaça, sentant le bénéfice lui échapper.
L'espoir changea de camp, le combat changea d'âme.
Á peine sortie du Bois, je m'installai dans un salon de thé, heureuse de lire tranquillement en savourant mon café.
L'homme devait commencer à s'inquiéter, il me penserait perdue.
S'il voulait en découdre avec sa pièce, il viendrait se frotter au Chinois.
Je le connaissais, sa boutique serait le centre du combat, point obscur où tressaille la mêlée effroyable et vivante broussaille.
11 commentaires
Un pièce pour soulager le dos, je ne connaissais pas cette technique. Cela dit ton devoir enchaîne les contraintes avec une facilité déconcertante.
Ah... Je suis heureux de voir que tu n'es pas perdue !
Je m'inquiétais.
excellent :-)
Bravo, et puis le Goût n’aura qu’à livrer son combat tout seul ;)
Ah, génial !!!!! tu as réussi à respecter la consigne sans tomber dans le mélo ! BRAVO !
et puis de toutes façons j'adore ton texte :-)
Eh bien moi je dis chapeau !
Ce texte coule comme une eau bienfaisante le long de la colonne vertébrale…
Ma pauvre...
Mouais, ben va falloir qu'il attende le printemps pour aller chercher sa pièce, il fait bien trop froid, il va revenir fri-go-ri-fié !
Mais, pourquoi ton seigneur et maître n'est-il pas allé cherché lui-même sa pièce pour bidouiller ses trucs ? Ah oui, pour que tu puisses faire le devoir avec les phrases imposées....Et puis, c'est un frileux et toi tu ne crains pas le froid. Charmant ce texte....
En ce moment, c'est vrai, les magasins de bricolage seraient aussi mal approvisionnés. Les prix vont flamber.
Tu connais ton homme : la bidouille, c'est son domaine ! Il s'en sortira bien tout seul ! En attendant, savoure ton café !
Mais tu as réussi, malgré les prédictions de ton cher et tendre, à être concise en plus d'être précise !
Mais quel talent. ;-)
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
Un café et un bon livre pour oublier qu' on est mal chaussée.
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