La femme cubique.
16/11/2020
Le regard de cette Lydia Délectorskaya m’interpelle, comme on dit chez les psys.
À moins que ce ne soit sa chevelure ou son teint ou son « col Claudine »…
Cette Lydia qui resta une vingtaine d’années devant le regard de Matisse vous inspire-t-elle ?
Lundi j’en saurai sans doute plus sur ce que vous en pensez, si vous en avez tiré une histoire ou si elle vous a simplement rappelé quelque chose ou quelqu’un.
À lundi donc…
Je suis née en Russie.
Et difficilement à cause de ma tête cubique qui fit beaucoup souffrir ma mère au passage.
Peu après, je me suis retrouvée orpheline, bon, je passe les détails...
Me voilà donc en France, dame de compagnie de la femme d'Henri Matisse.
Pour une fois, j'ai de la chance !
Arriver chez un peintre où mon visage cubique me rend intéressante !
Donc Matisse me peint, il invente même le cubisme grâce à moi.
Je plais de plus en plus.
Alors Madame Matisse, jalouse sans doute, me licencie.
Le couple se sépare.
Un an plus tard, je suis de nouveau chez Matisse.
Je m'occupe de son oeuvre.
Avec l'âge, mon visage devient plus banal.
Suis-je devenue sa maîtresse ?
Sans doute, mais pas longtemps car malade, le pauvre homme a d'autres chats à fouetter, si l'on peut dire...
Je reste à ses côtés jusqu'à la fin et je possède de nombreuses oeuvres d'Henri.
Bon, j'en ferai don à ma mort à des musées.
Russes de préférence.
Grâce à ma tête cubique, Matisse, les Stein et Marquet auront rendu ma vie intéressante.
Ce qui n'est pas le cas de cet article qui ne parle même pas des couleurs fantastiques des tableaux de mon maître.
Oui ! J'adore Matisse !
13 commentaires
en effet, à te lire on ne le dirait pas ;-)
Moi aussi, j'aime Matisse et son bleu légendaire. Sympa ce devoir du lundi.
Je ne suis pas inspirée pour avancer ce matin...
Bonne journée
Bravo !
Et voilà....la différence est là.... on voit que tu sais de quoi tu parles !
Elle a su se rendre indispensable, cela lui a permis de faire de belles rencontres.
Peut-on faire meilleur résumé de sa vie !
Je me souviens d'une journée merveilleuse au Musée Matisse du Cateau-Cambraisis, autant les œuvres que les rencontres que je fis.
Tout est dit et bien dit en peu de phrases.
ma tête cubique qui fit beaucoup souffrir ma mère au passage.
Imagine les poules souffrant le martyr, pondant tous les jours des oeufs carrés ?
En quelques lignes, tu as bien résumé la vie de ce modèle...Au moins, elle a hérité plusieurs de ses tableaux. J'aurais bien aimé servir de modèle à un grand peintre et récupérer quelques tableaux..
je me souviens de ses immenses toiles vues à la fondation Vuitton il y a quelques années, lorsqu'on pouvait encore sortir !
Une femme banale en somme avec une vie banale. Mais quand même immortalisée. A quoi tiennent les rencontres parfois !
Merci h-b de supprimer ce com.
Quant à moi, je suis née trop tard pour servir de modèle à Renoir (mon chouchou tout le monde l'a compris) et ma silhouette enveloppée n'était déjà plus appréciée dans les années 50...
L'avantage, c'est que jamais personne n'a pu lui mettre la tête au carré ! ;-)
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