Une passion.
12/12/2016
Voilà...
C'est la première fois que je reviens dans ton atelier depuis notre séparation.
J'ai appris ta mort brutale en écoutant les informations.
J'avais toujours gardé une clef, même après notre rupture.
Enfin après "ma" rupture puisque c'est moi qui t'ai quitté.
Le temps a passé.
Je me suis mariée.
J'ai eu des enfants.
Tu étais tout de même resté un souvenir vivace dans ma mémoire.
En entrant dans ton atelier, toutes ces images anciennes me sont revenues.
Notre truc ce n'était pas de l'amour, non.
C'était une passion dévorante, d'autant plus forte qu'elle était interdite.
Tu voulais devenir un grand peintre, tu as réussi.
Je voulais vivre une vie à l'écart du cirque médiatique, j'ai réussi.
Je regarde ton atelier.
Il n'a pas changé mais je n'y retrouve pas l'ancienne magie.
Je pose la clef.
Je claque la porte.
Je retourne à la vraie vie.
Et puis, je ne regarderai pas tes funérailles à la télévision.
Ça agacerait mon mari...
20 commentaires
Agacer son mari est un plaisir qui ne convient pas aux cironstances.
"Je n'aurais pas du venir
on ne doit jamais s'arrêter
à compter ses souvenirs
quand on s'apprête à les quitter
A quoi bon venir chercher ce qui déjà n'existe plus
A quoi bon... A quoi bon... A quoi bon... "
Ton texte lié au tableau m'a immédiatement mis en tête cette magnifique et mélancolique chanson de Michel Legrand... L'éternelle incommunicabilité (ou décalage...)entre la femme et l'homme...
https://youtu.be/O0Los4dkHUw
Il a réussi sa vie d'artiste, mais sa vie familiale... j'ai des doutes...
Retrouver l'ancienne magie, j'imagine cela impossible, mais les souvenirs vivaces oui...
Tu es une femme d'expérience :-)
Très romantique ton récit!
Les grands artistes... Souvent de grands égoïstes. Mais agacer le mari, pourquoi pas ?
Mais en fait, elle l'aimait toujours, chabadabada... ;-)
C'est beau...
¸¸.•*¨*• ☆
Et surtout ne pas agacer le mari. Bien joué.
C'était une passion dévorante, d'autant plus forte qu'elle était interdite
Et pourquoi donc, elle était interdite ? La dame était mineure, c'était un proche ?
Bon, elle a tourné la page, c'est bien.
Je n'aime pas trop ce tableau, trop froid à mon goût.
En attendant, fais toi bien soigner par ton propre goût.
La passion, malheureusement s'effrite et les souvenirs restent magiques que si on ne retourne pas y voir de près !
Bien vu, Heure Bleue.
Soigne-toi bien . Je suis malade aussi...
Pour écrire avec tant de passion ça ne peut être que du vécu. Et c'est bien. Chez moi un des tableaux fait pour les beaux yeux par mon amant trône dans le séjour. Mon mari l'adore (le tableau). Bizarre non ? Même pas jaloux. Il m'aime trop pour ça
très bon ! S'il est mort qui a mis ces fleurs alors ?
Sympa ce texte ! Tu as été bien inspirée.
On aimerait savoir pourquoi la pasdion était interdite ! Allons... tu peux le dire maintenant puisqu'il y a prescription !
Une belle histoire qui finit bien dans la sérénité !
'aime bien ton texte. C'est vrai que le tableau est beau, mais je trouve qu' il s'en dégage une impression d'abandon, (peut-être les tonalités de gris) et tu as joué dessus: bien trouvé !
Revenir en arrière et s'apercevoir qu'on a choisi jadis la bonne solution est rassurant !! en tout cas, c'est mieux que d'avoir des regrets !
Souvent, dans un recoin de l'âme, il y a un secret espoir...
Il ne faut jamais retourner sur ses pas, la désillusion sera au rendez-vous...
Ce tableau est magnifique, il illustre parfaitement ces temps incertains, bercés de grisaille, de fin novembre, début décembre...
Votre version m'a soudainement fait penser à un roman de Félicien Marceau, Creezy. Bizarre comme association. La passion dévorante sans doute...
Je vous souhaite une bonne semaine
Berne, ce 13 décembre 2016
Jean-Jacques'22
Je viens de lire votre petit devoir. Magnifique...que de poésie dans votre texte !
Tu n'aurais pas dû revenir pour ne pas froisser l'interdit que vous vous accordiez et qui sûrement avait une saveur certaine
En attendant, les fleurs , les arbres essaient d'humaniser l'ombre , l'absence ...
C'est bien tourné ............ça fait réfléchir
Bonne soirée
A t'elle retrouvé des toiles pour lesquelles, elle avait posé ? Si non, c'est certainement parce qu'il est devenu célèbre avec ces œuvres précisément. Si jamais, le mari les voyait exposées au grand jour... Mais après tout, l'histoire ne dit pas qu'elle ait été sa muse.
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