Il y a des jours plus tristes que d'autres.
18/10/2016
Notre quartier perd son âme.
Et ses commerces.
Et parfois ses commerçants...
Bon, la fermeture de la crêperie n'a pas été une grande perte.
On y était mal accueilli pour cher et ce n'était pas bon.
Avec la fermeture pour réfection de la passerelle, on a perdu le pressing.
Puis le bazar tenu par un Chinois.
Et là, j'en ai gros sur le cœur.
En passant devant sa boutique fermée, j'ai vu un amoncellement de fleurs.
Notre petit "Cours des Halles" a fermé lui aussi.
Il n'a pas fermé faute de clients.
Il a fermé parce qu'il est mort.
En un mois il avait perdu plus de quinze kilos.
Il a perdu ses derniers kilos samedi ou dimanche...
Il était jeune, souriant, aimable et serviable.
Serviable au point de livrer leurs légumes aux vieilles dames du coin.
Pas la livraison "7,90€ ou premium pour 51€ par mois", non la livraison par gentillesse.
Il les écoutait, il connaissait leurs goûts et leur solitude.
En passant sur le trottoir couvert de fleurs devant sa boutique, j'ai éprouvé du chagrin.
Un vrai chagrin, le mot, n'est pas trop fort, en voyant sa photo, en pleine forme, un peu dodu.
Je ne peux m'empêcher de trouver que la vie est injuste...
19 commentaires
Oui c'est bien triste un quartier qui se vide de sa proximité...
Grosse bouffée de nostalgie, là...
Tout fout le camp ma brave dame...
Pourquoi tant de haine ?
Que fait la police ?
Et toute cette sorte de choses ...
Bisous
¸¸.•*¨*• ☆
Pauvre homme, il a l'air doux et sympa sur cette photo. Je comprends ton chagrin sincère. C'est tellement brutal et injuste pour lui et sa famille. Et pour ses clients dont vous deux.
Il mérite notre attention et notre sympathie.
Oh, on dirait notre petit épicier. De la même veine que le nôtre. C'est triste de voir quelqu'un d'aussi jeune partir.
Serviable comme le nôtre qui va livrer aussi ses mamies qui n'ont pas de voiture. Comme avec mr le goût, mon mari refait aussi le monde avec le sien. Des épiciers comme on les aime.
Mon mari sait tout ce qui se passe en allant à l'épicerie. Nous avons une voisine "bon chic, bon genre" (enfin qui se la pète). Elle arrive en voiture devant l'épicerie, n'éteint pas le moteur, entre en coup de vent dans l'épicerie, sans dire bonjour, interpelle l'épicier "vous avez la Montagne ?". L'épicier lui répond d'un ton sec "NON"...."toujours aussi mal élevée cette dame, jamais elle n'achète autre chose". "Tenez, monsieur Juju, voilà votre journal"...qu'il sort dessous sa caisse. Pour le pain, il fait pareil et le met de côté le lundi pour nous.
Je comprends ta tristesse. Condoléances à sa famille.
Oui, la vie est injuste, et la pensée de toutes ces jeunes vies aveuglément fauchées, arrachées, est toujours aussi insupportable... :-(
Paix à son âme, se sont toujours les bons qui partent en premier, parait-il...ton quartier se dépeuple à vitesse grand V...vous êtes toujours en recherche? je crois que ça devient urgent...dis donc il y a déjà des gastro à Paris? En principe c'est vers Noël...kiss
Je comprends ta tristesse devant cette jeune vie et ce bon cœur fauché par la maladie. La vie n'est rien qu'une sale gueuse ! Enfin, pas toujours ! (Ça c'est pour mon côté positif !)
Les petits commerces de proximité sont des lieux accueillants...Quand on les voit fermer les uns après les autres on en a gros sur la patate :(
L'ouverture de Rive gauche au printemps prochain va terminer à tuer les commerces restants de Charleroi...
Bel hommage que tu rends à ton épicier, il était si jeune :(
Dommage la fermeture de tous ces commerces de proximité c'est tellement important surtout pour les personnes âgées!
Et que dire de ce pauvre épicier si gentil et serviable: c'est bien triste !
Chère Heure-Bleue,
Celle que j'ai baptisée Gisèle, est devenue, sous votre plume, une croqueuse de diamants. On devine qu'elle débute, mais elle va très rapidement s'affranchir de la stricte éducation reçue. J'ai aimé lire votre interprétation de l'illustration proposée par Lakevio.
Votre billet d'aujourd'hui parle de solitude et de mort. En levant les yeux de votre texte, c'est un décor noyé de brouillard qui s'imprime sur ma rétine. La nostalgie de vos écrits et le spleen ambiant me pousse à sauter à pied joint dans une flaque de soleil et d'éclabousser de rayons argentés le paysage.
Je vous souhaite une bonne semaine
Berne, ce 18 octobre 2016
Jean-Jacques'22
Triste billet du jour, des fermetures, un décès, il y des jours où la vie ne fait pas de cadeaux.
c'est très triste , je viens de lire chez le goût
Oh, ça c'est triste..... des livraisons à domicile, juste par gentillesse, c'est rare....
J'habite un quartier de Nantes où il y avait plein de boutiques et il suffisait de faire 100 m au plus pour faire les courses : épiceries, charcuteries, boucheries, garages automobile, poissonnerie, droguerie, fleuriste, bazar librairie, bistrot, ont fermé les unes après les autres. Il y a bien 20 ans qu'il n'y a plus d'autre alternative que l'hypermarché ! Tant que je pourrai conduire ma voiture je le ferai, mais il arrivera bien un moment où je devrai faire appel à la famille, aux voisins et amis.
Comme toi, je trouve cela triste, si triste...
il était bien jeune
Moi qui me sens déjà un peu fragile en ce moment, tu me mets la larme à l'oeil. Si gentil, si jeune, quelle injustice de mourir... Je comprends et partage ton chagrin. Bisous ma douce.
oh oui c'est triste ! Et c'est vrai qu'il n'y a aucune justice. Les salauds prospèrent eux
sniff. Pas du tout juste en effet.
c'est si sympathique les petits commerces de proximité, et si tristes quand ils ferment les uns après les autres. Mais qu'il ferme pour cause du décès d'un gentil et jeune commerçant , ily a vraiment de quoi être sincèrement peinés
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