Un bonheur insoutenable.
03/10/2016
Dire que nous n'avions pas vu que nous étions heureux...
Nous n'arrêtions pas de nous plaindre.
Des enfants qui ne sont pas sages.
Des enfants qui n'ont pas de bonnes notes.
De la vie qui nous fait courir.
Du manque de temps.
Si nous avions su...
C'est arrivé doucement.
Nous n'avions plus le droit de nous déplacer.
Nous fûmes assignés à résidence.
Puis ils ont commencé à interdire les livres.
Des amis ont disparu.
La peur est arrivée, insidieuse.
Nous surveillions sans cesse les enfants car certains avaient été enrôlés de force.
Puis nous avons commencé à manquer de tout.
Nous avions faim.
Nous avions froid.
Enfin nous avons décidé de nous sauver.
Il nous fallait garder un peu de nourriture alors que nous avions déjà faim.
Puis de l'argent pour payer le passeur, alors que nous en avions si peu...
Notre détermination était sans faille.
Nous allions réussir.
C'était certain.
Nous serions alors accueillis.
C'était un pays de cocagne.
Nous voulions travailler.
Nous voulions que nos enfants aillent à l'école.
Nous voulions absolument remercier le pays qui nous accueillait.
Nous nous sommes retrouvés derrière des barbelés.
Nous avions perdu nos enfants en route.
Nous avons perdu l'espoir.
Pourtant, nous en avions rêvé de ce pays...
11 commentaires
Une version qui touche de prés la réalité.
justement, de très près, c'est triste!
Je pense à une certaine époqe nauséabonde comme on dit dans nos journaux mais en fait dans le monde cette situation persure pour beaucoup... Non, c'est pas gai ce matin !
Très touchant, cette image sent la catastrophe, un tas de catastrophes.
Et c'est là qu'on a une bonne raison de se plaindre...
Ça touche de près la réalité (ou une autre réalité du siècle dernier) que c'en est désespérant !!!
Après mr le goût, 2e version qui respire la joie. Hélas, tout ça sent la réalité.
Ce pays, ne serait-ce pas la France ?
Hier, j'ai vu à la télé qu'un petit village pas très loin de chez moi, Bellenaves avait accueilli plusieurs familles. Vite intégrés, les jeunes hommes font déjà partie de l'équipe de foot. Peut-être que ce sont les migrants qui vont repeupler nos campagnes. Mais, encore faudrait-il qu'ils y trouvent tout ce qu'il faut "boulanger, épicier, école, moyen de locomotion......
Les migrants, ça pourrait être nous. Merci pour ce billet.
Triste réalité hélas....
moi aussi a voir l'image j'ai pensé a des réfugiés, des exilés ou des immigrés ........
ah oui en effet. J'y avais pensé aussi mais j'avais trouvé qu'ils faisaient tellement américains !!
Bien tourné, mais c'est pas gai. Ah ça non, c'est pas gai.
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