Je sais que je ne suis pas un perdreau de l'année, mais...
28/09/2015
Lorsque je parle de modifications apportées à des endroits, qui étaient au départ réservés à toute la population, je ne pleure pas sur le temps qui passe.
Il n'est pas question de nostalgie.
Je pleure sur la stupidité de ceux qui pensent qu'en proposant une offre différente et plus onéreuse, en ouvrant le dimanche, en transformant le personnel en "candidats au burn-out", les actionnaires vont gagner plus d'argent.
Ils ont juste oublié que pour acheter, il faut des sous, et que la poignée de Français qui a des sous se réduit comme peau de chagrin.
Avec un salaire médian de 2461 € par mois, vous le voyez, le Français, aller faire ses petites courses à la Grande Epicerie ?
Un cadre gagne en moyenne 3202 € par mois.
C'est d'ailleurs pour cette raison que les cadres ont découvert le camping et que les vacances des Français sont de plus en plus courtes...
Quant aux employés, ils doivent se débrouiller avec 1502 € par mois en moyenne.
Ça explique en partie pourquoi le Parisien est de plus en plus riche et que les autres s'éloignent de plus en plus.
Il n'est même pas rare de venir travailler du Mans à Paris chaque matin.
Quant le BHV se transforme en magasin de luxe alors qu'il a subi un échec énorme avec son "BHV Homme", il chasse l'ancienne clientèle, le bricoleur du dimanche, la clientèle du quartier sans avoir sa nouvelle clientèle.
Il fait comme la Samaritaine.
Le résultat est prévisible...
Vous avez vu la Samaritaine ?
Et lorsqu'on transforme un Monoprix en "magasin de luxe" sans connaître vraiment le quartier, on se plante.
J'ai un superbe Monoprix de ce style dans mon coin.
On n'y fait jamais la queue et les produits n'y sont même pas toujours de première fraîcheur.
En revanche, le Monoprix ancien style où je vais est toujours bondé.
19 commentaires
Ben oui mais que veux-tu quand on comprend pas, on comprend pas, qu'il se casse donc la binette ton magasin de luxe et puis voilà... mais encore des salariés au chômage.
1 502 €... beaucoup ont moins !
Quel bonheur c'était que l'espace bricolage du BHV
Mais si, tu es toujours une colombe de la semaine, je t'assure.
La colombe de la paix dans le ménage...
Et je doute que les instances qui décident comprennent un jour !
Les enseignes qui pouvaient présenter une gamme large de produits allant de l'abordable au luxe, ont choisi le luxe uniquement ; et ils ferment à tour de bras. Notre municipalité a beau nous dire que le centre ville et que le commerce se diversifie et se renouvelle, c'est de la foutaise pure et simple.
Il faut faire des kilomètres par exemple pour trouver une papeterie digne de ce nom.
Alors, on se rabat sur les "zones commerciales" sans âme que vous avez la chance de ne pas connaître !
Tiens, sans vouloir couper les cheveux en quatre, tu as toujours ton coiffeur de quartier, avec la possibilité de prendre un rendez-vous, où tu as ta ou ton coiffeur attitré qui connaît ton (enfin un peu plus quand même) cheveu ?
J'ai un coiffeur de quartier, une coiffeuse qui me massacre mais je frise, plus envie de changer, les autres, c'est la même chose en plus onéreux..
Ton billet est une analyse tellement lucide de cette situation qui ne donne même plus envie d'aller se promener dans certains quartiers. Je suis dégoûtée par le BHV "Marais" et ses alentours. Lassée aussi de ces grandes zones commerciales où il faut prendre la voiture d'un magasin à l'autre. Découvert chez Besson une marque de chaussures qui me va à tous les coups. Elle se vend sur internet avec des réductions toutes les semaines. Je vais acheter mes pompes à distance à présent. C'est tellement plus simple !
@ heure-bleue : moi je veux bien une coiffeuse qui me massacre !!! les coiffeurs dans mon coin , c'est sans rendez-vous, donc tu peux ne pas attendre ou rester 2 heures à te ronger les ongles ! quant aux coiffeuses, à croire qu'elles sont recrutées pendant leurs années d'apprentissage. Elles n'écoutent pas et à partir d'un certain âge, on ressort toutes avec la même tête.
Je ne vais quand même pas me faire une queue de cheval, si ?
Brillant billet, mon petit perdreau plumé.
Notre banquier commence à trouver notre situation financière bien nuageuse... Il pourrait peut-être en parler aux impôts et taxes diverses...
On avait compris , c est pareil partout, mais des petits particuliers ou coop rouvrent avec succès en peine ville , en vêtements c est la vraie laine qui n existe quasiment plus en magasin , les vendeuses savent à peine ce que c est d ailleurs , une en a bien rit avec moi , je ne suis pas tricoteuse sauf à trouver un atelier ou j irais avec une écharpe -prétexte!!
bonne journée les parisiens
Tu sais en Israël où il fait très chaud, j'avais du mal à trouver du coton, je devais aller dans des magasins onéreux...
salaire médian de 2461 €
j'aimerais bien!!!!!
reste qu'il se développe tout un marché parallèle, pour les fringues par exemple.
Et tant que c'est propre et pas troué et bien ça ne me dérange pas!!!
en fait c'est bien les petites villes t'as un exemplaire de tout, le choix est plus facile
Bonjour Heure-Bleue, on est pas tous logés et payés à la même enseigne il est vrai ! Entre cadres et employés, au niveau des rémunérations c'est le grand écart abyssale. Le prix augmentent et les salaires stagnent et l'on multiplie les désirs d'avoir (comme le chantait Alain Souchon) "des quantités d'choses qui donnent envie d'autres choses" et qui coûtent une fortune . quelque chose cloche ...
parfaitement vrai !
On n'a pas tous ces problèmes à La Réunion: 2 ou 3 enseignes qui vendent les mêmes produits basiques au prix du luxe. Faut pas venir ici si on aime consommer.
Et quand un commerce périclite suite aux erreurs de stratégie, tu ne retrouves jamais celui qui préexistait...
C'est bien vrai !Qui va encore à la Samaritaine? C'était pourtant aux dires de ma mère un magasin populaire auquel elle préférait le bon marché
C'est bien vrai! Qui va encore à la Samaritaine? C'était pourtant un magasin populaire.
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