Le livre de ma grand' mère.
06/10/2014
Je vous parle souvent de mon arrière-grand-mère, jamais de mes grand'mères.
Une partie de ma famille habitait le 17ème arrondissement, ce qui présente des avantages et des inconvénients, le principal inconvénient étant qu'il était difficile d'y avoir des secrets.
Ma grand'mère maternelle, elle, tenait un café dans le 12ème arrondissement, à côté de l'hôpital Saint Antoine.
C'était un vrai café, c'était pas chez Costes. Le coin n'était pas branché, d'ailleurs la branchitude n'existait pas encore et les bobos n'étaient pas nés.
C'était un quartier de Paris avec des ébénistes partout et ma grand mère les nourrissait le midi.
Vous pouvez demander au Goût, ma grand mère était une sacrée cuisinière !
Il garde un souvenir ému de son coq au vin et de son rôti de veau avec des oignons grelots.
Je ne la voyais pas souvent ma grand' mère car elle travaillait beaucoup.
Il m'arrivait le dimanche d'aller voir chez elle une tante qui n'avait que 13 ans de plus que moi.
Le dimanche, le café était fermé et, pendant que ma grand mère se reposait à l'étage, ma tante et moi dessinions une marelle, c'était notre alibi.
En réalité, nous nous glissions derrière le comptoir.
La caisse était fermée à clef car le mari de ma grand mère était d'une avarice sordide.
Le Père Grandet était d'une générosité folle à côté de lui...
Une fois derrière le comptoir, à nous la caisse à bouchons !
L'oreille aux aguets, nous cherchions les pièces tombées dedans pendant la semaine.
On en trouvait toujours, on faisait un partage équitable, c'est à dire la plus grosse part pour ma tante, le reste pour moi.
Si la pêche avait été bonne, il nous arrivait de jouer à la marelle...
15 commentaires
J'aime ton billet, la façon dont tu écris la belle histoire de tes souvenirs d'enfant. Belle journée à toi.
J'adorais la marelle, je ne sais pas si les enfants y jouent encore, peut-être en virtuel...
Jolis souvenirs... la marelle, l'élastique, les billes...
Ah ! Ma GM aussi avait un café "LE CAFÉ DES SPORTS" à Savenay (capitale de la France) aprés sa messe quotidiuene trés matinale, elle servait des chopines aux "compagnons" de la carrosserie Briand d'Savenay, Briand étant Emmanuel mon grand-pére, le mari de Victorine la GM ! Paris c'est quand même pas Savenay 7 790 habitants en 2011. J'aimais aussi aller derriére le comptoir ça sentait bon l'pinard !
J'aime bien lire ce genre de souvenirs...
De doux souvenirs d'enfance.....
Nous en avons tous et en vieillissant ils ont tendance à resurgir.
Ma famille habitait le 17ème, rue des Batignolles.
Je vais souvent dans ce coin là, ma belle fille, sa mère, ma petite fille et moi avons joué au square des Batignolles...
Et la Rue Nolet tu connais???
Edith, je connais la Rue Nollet mais j'étais plus du côté de la Rue Lévis...
super quartier la rue Saint Antoine, je connais bien, j'y suis retournée une fois avec Titi...je n'ai rien reconnu, à part l’hôpital...j'ai travaillé juste à côté...au "Galeries économiques"... pas loin il y avait un petit café restaurant, où l'on avait l'air de bien manger, mais j'avais pas de sous pour ça, je buvais juste un café et je lisais tout les "Guy Des Cars" lol...c'était peut être son bistrot en 1967...kiss....j'aime bien quand tu nous balade dans ton enfance...
J'habitais près d'un café , les propriétaires successifs avaient des filles , qui sont devenues mes copines , mais pas question de séjourner au bistrot , non , à nous la cuisine où la salle à côté , les patronnes avaient peu de temps à consacrer à leurs filles alors j'étais la bienvenue .
C'est amusant de t'imaginer ainsi ! j'aime bien !
La caisse aux bouchons ? Késaco ? Peut-être en effet une boîte où la GM gardait les bouchons après que ses clients avaient vidé les litres qu'ils coiffaient ? Le tiroir-caisse avait-il une faille qui laissait filer les pièces, ou bien sa maladresse lui faisait en lâcher par erreur ?
J'vais pas en dormir d'y penser !
Mais j'aime bien tes histoires...
Gwen
sympa comme souvenirs, je vous imagine bien !!
Ma grand mère à moi habitait place leon Blum au dessus du cadran, et j'ai vu de la fenêtre passer tant de manifs ! J'avais le coeur battant et je me prenais ensuite pour Robespierre...Les souvenirs... Je me demande souvent quels sont ceux de mes enfants...
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