Le roi des paupiettes.
01/09/2014
Quand je me suis retrouvée enceinte de l’Ours, le studio que j’habitais vers Marx Dormoy m’a semblé d’un seul coup trop petit. Le Goût avait un petit appartement de trois pièces en enfilade au dernier étage de l’immeuble où habitaient ses parents.
Sa mère, prudente, lui avait loué et se contentait de lui réclamer le loyer misérable qui arrivait tous les trois mois. Ce déménagement chez le Goût fut le premier d’une longue série. Il se passa le plus simplement du monde. Toutes mes possessions se résumaient à un tas de livres, un camping-gaz, du linge et presque pas de vaisselle.
Une couverture a suffi pour les rassembler. Un copain nous a amenés au quatrième étage de cet ancien hôtel particulier du IIIème arrondissement. Le camping gaz servit encore quelques semaines.
Ma première paie ici a servi à acheter une petite table, deux tabourets et une gazinière.
Chaque fois que des copains venaient dîner chez nous, on mettait une nappe par terre dans la pièce du milieu, le Goût faisait des paupiettes avec des spaghetti et on dînait tous ensemble, assis sur le plancher.
Depuis, je ne peux plus voir les paupiettes…
21 commentaires
Mais tu peux toujours voir le Goût et c'est l'essentiel !
Bisous.
le Goût s'appelait Paulette?
Tu viens de me donner une idée pour accompagner les paupiettes que j'ai achetées samedi, tiens!
Je vais y ajouter une courgette du jardin.
Merci encore pour ce témoignage poignant ou l'indicible le dispute à l'insoutenable.
Tu es en forme ce matin, on sent que tes filles retournent à l'école demain..
ce qui veut dire que vous receviez souvent beaucoup d'amis !!!!!!!!
Et pourquoi ça ? C'est un beau souvenir, tu devrais adorer les paupiettes...trois pièces c'était Byzance à Paris, j'imagine même pas le prix qu'il vaudrait maintenant...! Et out ça à côté du BHV...lol...
Les paupiettes de veau faites maison... un délice du temps jadis.
Maintenant on en trouve de porc, de dinde... celle là je comprends qu'on ne les aime pas.
Peu importe les paupiettes finalement, l'essentiel n'est ce pas que tu ne sois pas dégoûtée du... Goût (même si parfois tu râles un peu après lui, mais ce sont aussi des mots d'amour)
Belle journée à vous deux.
Ah j'allais oublier et les spaghettis tu les aimes encore ?
Oui Françoise, j'aime encore les spaghetti...
Je suis en train de me rendre compte que j'ai oublié un accent sur le u du où, moi!
Voilà de quoi alimenter de beaux souvenirs, quand tu seras "bien vieille, le soir, à la chandelle..."
Tu m'éclates avec ta conclusion ! je croyais au contraire que tu allais écrire un truc du genre "ce sont de si beaux souvenirs que chaque fois que je mange des paupiettes je pleure d'émotion et le Goût me prend dans ses bras..." hihi !
Où la complainte d'une femme se retournant sur son passé finit en les mille et une façons d'accompagner vos paupiettes.
Y a pas d'justice!
nous c'était les spaguettis beurre et gruyère...
C'est malin, voici que j'ai envie de paupiettes ! J'adore ça !
La Bohêêêêême!!!!!!! La Bohêêêêême! ça voulait dire... on est heureux!!!!!! :)
C'est bon pourtant les paupiettes quand c'est bien fait! Bises
Je reprends, si elle me le permet, les mots d'Emilia !!!
rire !
rire !
C'est pourtant bon une petite paupiette. Pas grasse, bien sûr, avec une farce fine agrémentée de pruneaux (ou d'abricots ou de fromage de chèvre : j'ai un volailler hors pair :-) ). Vous étiez jeunes, avec moult futurs déménagements et des rêves plein la tête... C'était le bon temps :-D .
J'ai le même genre de souvenirs... les jeunes ne savent plus vivre comme ça, ils veulent tout le confort de suite !
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