L'Oulpan, je jette l'éponge
11/10/2006
Premier jour d'Oulpan avec mon nouveau prof, Nourit, au premier regard échangé, je sais que je ne l'aime pas et que c'est réciproque !
Boker Tov ! et c'est reparti sauf que là, je sais, même si je ne suis pas douée, j'ai retenu certaines choses, je ne confonds plus le médecin et le malade, c'est plus confortable, le même ventilateur aussi peu efficace brasse l'air chaud mais Nourit n'a pas le talent de Yoela, elle fait son cours et elle attend la pause comme nous.
Je rêvasse, c'est mon plus grand talent, j'ai envie de faire pipi. Ouf, c'est la pause, je me précipite vers les toilettes, une queue de boulangerie polonaise (à l'époque soviétique), je fonce dans les toilettes des profs et je me fais passer un savon comme si j'avais encore 15 ans :
- "Tu ne dois pas être là, c'est réservé aux professeurs.
- J'ai pas 15 ans, vous voulez que je fasse pipi dans le couloir ?
La matinée commence bien, mais tout a une fin, je sors et pars déjeuner avec l'homme en terrasse, c'est le meilleur moment de la journée.
C'est bientôt Shavuot, je vais partir à Petra, en bus jusqu'à Eilat ( nous n'avons pas encore la voiture), c'est la dernière limite, pour visiter le site, il fait déjà très chaud et je crains terriblement la chaleur.
Le voyage en bus est épique, 40 bus qui font la course de minuit à 5 h le matin suivant, il faut vivre ça une fois dans sa vie, je découvre la mer rouge à l'aube, elle est d'un bleu profond, la ville dort, c'est superbe.
Nous passons un moment difficile à la frontière, nous sommes un petit groupe, les Jordaniens entretiennent des relations "cordiales" avec Israël mais c'est quand même pas l'amour fou.
Petra, c'est beau, c'est trop chaud, l'hôtel est superbe, un palace anglais qui domine le site avec un côté un peu décati, on dirait l'Angleterre en nettement plus chaud.
Levée à l'aube pour la visite du site, très très encadré, la garde hachémite, armée, veille.
Sur les touristes ? Sur les malheureux qui essaient de gagner leur vie ?
Probablement les deux...
C'est grandiose, je suis contente d'être là mais je sais que je n'aurai jamais envie de revenir, obligation de déjeûner dans un restaurant choisi par notre guide.
Erreur terrible : Je me jette sur les crudités.
Le soir, je commence à me sentir mal, et c'est parti, la turista du siècle, je passe Shavuot à Eilat, je commence à connaître les toilettes de tous les hôtels.
Imodium en grande quantité, rien ne marche, j'ai la drille, je ne peux avaler que du thé et je rentre à Tel Aviv, pas en courant mais presque.
Pas question de retourner à l'Oulpan, j'ai pris possession des toilettes, ma turista et moi sommes inséparables, je me vide, je bois du thé, j'ai des crampes horribles, je vais mourir sans revoir Paris.
J'avais quitté l'Oulpan au présent lorsque je reviens, ils sont passés au futur, les carottes sont cuites, je n'ai jamais compris l'histoire des 3 racines...
15 commentaires
Tu étais pourtant prévenue: "Pas de trucs frais, crus et rincés à l'eau du robinet !"
Du coup u as raté la magie de la conjugaison...
aieeeeeeeee !!!
soigne toi!! et fais gaffe! mange du riz et des carottes...
tsss c'est râlant ça...bon j'espère que ça va vite passer !
bisoussssssssssss
Contre la turista, un conseil: du coca! Mais pas de thé! Quand à la mer rouge d'un bleu profond, ça me laisse rêveur... :-)
Avec toi ce qui est bien c'est que dés le premier mot on y est . j'en redemande.
Donc résumons l'Oulpan non, Pétra oui, les carottes non, la mer rouge oui, Tel Avi aussi. Bon ben Voilà G la liste.
une nouvelle fois je suis pliée de rire ! j'adore ....
tu sais quoi ? j'entends d'ici ton rire :-))
j'adore ta façon de raconter , j'en aurai presque mal au ventre..
Qu'on soit enfant, qu'on soit adulte, on n'aime pas l'école, ça c'est humain !
Prépares toi une salade de riz arrosée de Coca, normalement tu devrais marcher moins vite...
Il y avait longtemps que je parvenais à venir te lire...
Tu parles d'un voyage ! Au moins tu as visité pas mal de salles d'aisance. Le meilleur endroit pour faire de la lecture !
Patriarch, parfois on n'a pas le temps d'emmener un livre avec soi!
ha ha...les parisiennes comme toi ne s'exporte pas !
et bien...que d'aventures! Quand on aime pas un prof, c'est la torture...pour la queue en Pologne, j'ai connu ..mai les boulangeries ça allait...le pire c'etait les boucheries. :o) ...ou alors les magasins de chaussures où tu trouvais au bout de la queue (4h d'attente parfois...) un arrivage de baskets bleu marine taille 37...et c'est tout. Même si tu ne chaussais pas de cette pointure tu prennai pour le marché noir.
Tu remarques qu'il manque des lettres à mon clavier...Ahh, le communisme!
Ah! c'est fameuses bactéries ! pourtant, j'avais suivi les règles d'hygiène élémentaires, laver les mains, uniquement de l'eau minérale ouverte devant toi, des plats cuits...
Les commentaires sont fermés.