L'Oulpan
29/09/2006
Quelques soirs a diner chez Mi ve Mi (qui est qui) restaurant qui a disparu depuis longtemps et que j'aimais beaucoup et l'homme a reparlé de l'Oulpan, je me devais d'apprendre l'hébreu, le fait que je ne me sente pas très motivée n'avait aucune importance.
J'avais de la chance, si on peut dire, l'Oulpan à côté de chez moi, un petit jardin pelé à traverser et j'arrivais à l'école, de 8 h du matin (un supplice pour moi) à 13 h, j'apprendrais l'hébreu, j'avais droit à une récréation d'un quart d'heure et c'est tout !
Dire que je n'avais pas envie de me trouver là est un euphèmisme, il était trop tôt, j'avais envie de m'imprégner de la ville et d'apprendre, peut être un jour. Je suis tombée sur la meilleure prof de l'Oulpan, elle parlait hébreu, anglais, français, russe (toutes les profs à l'Oulpan parlent le russe) italien et j'en oublie mais le but du jeu était "le tout hébreu".
L'Oulpan, comme beaucoup de choses en israêl, est financé en partie par les américains, ma classe était composée essentiellement d'américains, ils parlaient déja hébreu, ils restaient entre eux, et c'était bien ma chance, pas de français.
J'ai appris : "Ani gara be Tel Aviv" (j'habite Tel Aviv)et d'autres choses encore, qui me reviennent maintenant que je n'en ai plus besoin, mais sur le moment l'alphef, beth, je faisais un rejet.
J'avais chaud, pas de clim à l'Oulpan, je devinais de travers lorsqu'on la prof montrait un "Rofe" un docteur, je croyais qu'elle parlait d'un malade, l'hébreu et moi, un immense malentendu.
la lune de miel était en train de tourner mal...
21 commentaires
entre toi et l'hébreu, un malentendu, entre moi et l'hébreu, un malprononçu...cette langue est impossible à articuler...
peux-tu m'envoyer un mail, tu vas sur mon blog et en bas, tu cliques sur contact...Merci et à bientôt
Je n'ai pas l'impression que ce soit une langue facile à apprendre ou tout du moins à prononcer.
Je te plains. Tu sais, c'est pareil pour tout émigré. Je me souviens de mes parents, même si ma mère avait plus de difficulté que mon père.
Je soupçonnais déjà la difficulté de la chose écrite mais je vois que l'oral n'est pas aisé non plus.
Tu avais droit à un petit café pendant ta récré ? nnnaannnn ?
oohh comme tu as dû souffrir !
c'est bien de te voir écrire un peu plus en détail à propos de ta vie en israël. ça nous permet d'apprendre un peu :)
Je te comprends quand on se sent perdu sans une petite voix amie pour se raccrocher ou un parfum qui nous rappelle notre pays. Tu as eu beaucoup de courage. L'amour fait parfois faire des choses immenses.
Heure-Bleue va vous faire croire que c'est une langue imprononçable, alors que ce n'est pas vrai ! C'est seulement qu'elle n'était pas douée pour les langues, hein, Heure-Bleue ? :-)
Ca se prononce tout comme ça s'écrit, et il n'y a que vingt-deux lettres, un jeu d'enfant... c'est d'ailleurs pourquoi les enfants n'ont pas de mal... mais le problème des adultes, c'est justement qu'ils ne sont plus des enfants, et apprendre comme des enfants, c'est au-dessus de nos forces :-)
Pour l'hébreu c'est du chinois!
Tss Tss... mi ve mi = qui ET qui !
Eh ho ! QUI est allée à l'oulpan ?
En fait, l'hébreu est, au moins pour un latin, une langue assez aisée à prononcer.
Si l'on excepte le "het", qui est à prononcer comme la "jota" en espagnol et le "khaf", presque pareil mais plus "de gorge".
Bon, reste le "aïn" qui, selon les Isräéliens eux-mêmes n'est prononcé corretement que par les yéménites...
Quand on est anglo saxon, c'est beaucoup plus difficile.
Le problème réel est de savoir quoi prononcer, car, s'il n'y a pas les "nikoud", eh ben on est dans la m... (les nikoud sont ces petits signes sous les lettres qui en indiquent le son et qui sont inutilisés dès la sortie du primaire).
Soit on connaît le mot et ça va, on le lit et on l'utilise, mais si on ne le connaît pas, il faut le trouver dans un dico, là, il y aura les fameux "nikoud" qui permettront de le dire. Puis de l'utiliser.
Tu en n'as pas fait une maladie quand même, non? Si?
C'est chouette d'apprendre une nouvelle langue ou de reprendre des bases qu'on avaient oubliées. Moi je rêve d'apprendre l'espagnole, le japonais, même l'allemand mais pas le temps ni l'argent. Un jour peut-être...
l'Oulpan à Jerusalem, en 1961 l'automne, pendant deux mois j'avais eu aussi une enseignante ravissante et si j'ai arrêté c'était parce que ma petite bébé, Agnès, Hagit, Agnes était né fin octobre.
Mon mari a pu suivre jusque bout et parlait bien, d'ailleurs cela lui a permis de travailler pendant que nous étions là, moi, je suis devenue mère "au foyer" pendant un certain temps
L'oulpan où les filles française rouspétaient, puisqu'on ne leur donnait pas du fromage à midi!
Que des souvenirs!
pas de rapport, mais, bonne fête heure bleue :-) même jour que mon poussin !
je suis restée deux ans au Maroc. J'aurais dû en profiter pour apprendre l'arabe...
Cinq heures de cours par jour dans la chaleur, ça m'aurait faché avec n'importe quelle langue.
Je commence à bien connaitre les Chichester Psalms mais bon pas facile à placer dans la conversation...
Ce n'est donc pas un mythe.
C'est un peu comme le chinois, non ?
Non l'hebreu n'est pas tres difficile. Tous les mots sont bases sur des racines de 3 lettres. Une fois que l'on connait la racine on connait toute la famille de mots de cette racine. J'ai toujours eu un probleme a distinguer le "resh" du "kheit". Pendant 10 ans j'ai dit "mihpesset" (balcon) jusqu'a ce que je me rende compte que c'etait "mirpesset".
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